Action-Sciences reçu par le cabinet du ministre

Jeudi 28 juin, une délégation d’Action sciences, l’APBG, l’APMEP, l’UDPPC, la SMF, ainsi que femmes et mathématiques, a été reçue par Mark Sherringham et Jean-Pierre Bénéfice tous deux conseillers au cabinet de Xavier Darcos.

Pierre Arnoux présente d’abord le Collectif, puis remet à chacun de nos interlocuteurs un dossier sur les évolutions du recrutement des étudiants scientifiques ces années récentes, incluant l’étude de Bernard Convert [1] ». « Cette question est au cœur de nos préoccupations », assure Jean-Pierre Bénéfice.

La discussion a d’abord tourné autour de notre proposition commune de rétablir un dispositif de pré-recrutement d’enseignants du type IPES (abandonné en 1974). Il assurerait un recrutement stable d’enseignants tout en stimulant le travail des licences. Cette mesure est préconisée par plusieurs rapports (par exemple par le rapport Dercourt (2004) « Les flux d’étudiants susceptibles d’accéder aux carrières de recherche »). Nicolas Sarkozy s’est engagé à la mettre en œuvre lors de la campagne électorale. Pierre Arnoux insiste sur le rôle décisif que jouent sur l’évolution de la population des étudiants scientifiques à l’université les annonces chiffrées de postes mis aux concours : cet impact est constant dans toutes les disciplines. Il affirme la nécessaire professionnalisation de la formation des enseignants qui pourrait être facilitée par un tel pré-recrutement. Mark Sherringham indique que cette question devra être discutée au cours de la discussion globale concernant la condition enseignante, chantier prévu à la rentrée.

Le deuxième point abordé est celui de l’évolution de la section S. Nous regrettons son caractère trop généraliste, qui en fait une section d’excellence plutôt qu’une section scientifique, au détriment des autres séries d’une part, de la qualité des apprentissages scientifiques, faute de temps, d’autre part. Nous demandons que cette section soit re-profilée pour que l’enseignement des disciplines scientifiques devienne le cœur de la formation. Nous insistons par la voix du physicien Stéphane Olivier sur la nécessité d’augmenter en particulier l’horaire de mathématiques, qui actuellement, ne donne pas aux élèves le temps d’assimiler des contenus de programme qui sont trop souvent seulement survolés.

Pour finir, nous présentons l’option Sciences pour la classe de seconde. Nous en décrivons l’organisation, expliquons sa large réussite dans l’académie de Montpellier, en notant son succés auprès des filles [2], et nous donnons à chacun de nos deux interlocuteurs les trois bulletins verts présentant un dossier très documenté sur la question. Ils semblent très intéressés à la fois par l’aspect généraliste et intégré de l’enseignement dispensé, par sa faisabilité assurée par une expérimentation large et de longue durée. Le faible coût du dispositif semble aussi attirer leur attention !

L’entretien se termine sur un « Merci pour ces propositions positives et stimulantes » qui nous donnent l’espoir que, peut-être, nous n’avons pas travaillé pour rien !

Notes

[1Les impasses de la démocratisation scolaire de Bernard Convert, aux éditions « raisons d’agir »

[2la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole du 23 avril 2005 demande une augmentation de 20% des filles en 2010 dans les terminales scientifiques et techniques.

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