Bac : la cuvée 2007

Que dire des sujets du bac 2007 ?
Globalement, ils n’ont pas déchaîné les passions. Pas de chausse-trappe, du grand classique partout, avec beaucoup d’applications directes du cours : beaucoup de simples applications de formules, ou de simples lecture de documents : textes tableaux ou graphiques.
Au point que des voix se sont parfois élevées : trop facile ! On nous gâche le métier ! On méprise notre travail !
Pauvres concepteurs de sujets : un jour, ils sont taxés d’élitisme excessif, un autre, ils sont accusés de saborder l’enseignement pour facilité scandaleuse !

Plus sérieusement : l’épreuve de bac est nationale et touche des milliers d’élèves. Nous demandons qu’elle soit prise au sérieux et traitée avec toute l’attention voulue. Or cette année, les sujets nous ont parus peu soignés : un QCM avec une question sans réponse exacte en STG, un domaine de définition inadéquat dans l’exercice de spécialité en ES, une erreur dans la question 3-b du QCM dans la même épreuve, qui n’a été signalée dans certains centres d’examens que très tardivement, une factorisation de polynôme complexe qui n’est pas dans l’esprit du nouveau programme en S.
Oui, l’erreur est humaine, et nous laissons tous traîner des coquilles dans nos énoncés, mais pour une épreuve nationale, on pourrait s’attendre à un peu plus de soin, quelques relectures supplémentaires semblent nécessaires !

Quant aux contenus , pas grand’chose de marquant cette année à première vue : des sujets dont l’originalité n’est pas la qualité première, mais nous étions un peu fatigués de l’originalité de certains énoncés précédents ! Il y a, quand on y regarde de près, beaucoup à dire, et nous publierons sur le site national de l’apmep des analyses plus fouillées.

La nouveauté est venue cette année de l’évaluation. Vade retro satanas ! Ce sujet est tabou, et il est interdit sous peine de graves ennuis d’aborder cette question !! La notation, c’est un secret d’état !
Et bien, nous l’aborderons tout de même même, car nous sommes une profession responsable et il est utile et important que cette profession traite de ses problèmes. Et l’évaluation de l’épreuve du bac, comme des autres travaux, est l’un d’entre eux.
Donc, cette année, apparition de listes de compétences pour évaluer. Certains d’entre nous manient ce terme depuis des années, par exemples, les concepteurs de sujets d’EVAPM. D’autres le découvrent avec stupeur et sont tout à fait incapables de le manipuler utilement faute de formation. D’autres enfin y sont tout à fait allergiques et n’y voient que démagogie et langue de bois : l’outil pourtant est intéressant et permet la précision. Par exemple, si nous décidons que telle question aura pour seul objectif de déceler si le candidat sait ou non mettre en œuvre une intégration par partie, nous pourrons par exemple lui donner le maximum des points même s’il a fait une erreur de signe dans le résultat numérique final. Oui, il sait mettre en oeuvre le mécanisme de l’intégration par parties, c’est ce que nous voulions savoir. Nous retiendrons l’erreur de calcul pour évaluation de la compétence sur le calcul algébrique s’il a été décidé de l’évaluer sur cet exercice.
C’est une autre façon, plus professionnelle, de considérer l’évaluation ; elle doit être construite en même temps que l’énoncé, et elle demande réflexion, préparation, explications, formation. Nous mettre ainsi devant le fait accompli sans avertissement est pour le moins cavalier et certainement contreproductif, car la réaction de beau coup de collègues, lorsqu’un barème précis n’a pas été construit par les équipes académiques, aura été d’en faire à leur tête, en aggravant peut-être les disparités.

Rénover l’évaluation, nous y sommes favorables, mais faisons le de façon concertée et réfléchie.

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