Bulletin Vert n°501
novembre — décembre 2012

DICO Maths 6e — 3e

par Christophe Poulain

Ellipses, novembre 2011
320 p. en 14,5 × 17,5, prix : 10,45 €, ISBN : 978-2-7298-70461

 

L’auteur de ce dictionnaire destiné aux élèves de collège et à leurs parents affiche des intentions très louables :

  • proposer des définitions claires et compréhensibles du vocabulaire utilisé dans les classes, de la sixième à la troisième ;
  • agrémenter le texte de figures ;
  • donner des notes et anecdotes historiques ;
  • multiplier les exemples permettant une appropriation directe et pratique des définitions proposées ;
     conseiller et mettre en garde ;
     expliciter les différents sens d’un même mot entre les langages usuel et mathématique ;
     préciser l’étymologie de chaque mot ; tout en utilisant une symbolique précise.

Malheureusement les objectifs sont loin d’être atteints : en arithmétique, j’ai cherché le nombre Zéro et suis allé de surprise en surprise :

  • il ne figure pas dans les entrées ;
  • seul 0 figure dans l’entrée Nul : un nombre est nul s’il est égal à 0 (qui n’est défini nulle part) ;
  • il ne figure pas dans la liste des entiers naturels, ni dans celle des positifs, ni dans celle des négatifs, ni dans celle des relatifs (eux mêmes définis par référence à 0.

En géométrie, le mot plan n’est pas utilisé ; on trouve pourtant en entrée le mot face et plusieurs fois il est question de faces parallèles, alors que cet adjectif n’est défini que pour des droites sans préciser que deux droites parallèles doivent appartenir à un même plan.

En probabilités, il n’est pas nécessaire qu’une expérience soit non truquée pour être aléatoire.

De plus le texte est émaillé de trop nombreuses coquilles ou inexactitudes, ce qui est fâcheux pour un dictionnaire censé servir de référence ; en voici quelques unes :

  • 1) p. 106, Dix est le premier des nombres entiers.
  • 2) p. 116, Écriture scientifique : \(1,255 x 10^4\) n’est pas égal à 125500 mais à 12550.
  • 3) p. 125, pourquoi utiliser deux vocabulaires (vrai-faux et réalisé-non réalisé) ?
  • 4) p. 163, « plus petit ou égal que » est un barbarisme qui n’est pas synonyme de « inférieur ou égal à ».
  • 5) dans la remarque finale de la page 200 : un nombre premier est supérieur à 2.
  • 6) p. 223, PGCD inférieur à b et non inférieur ou égal à b.
  • 7) 1 est premier p. 231 mais pas p. 200.
  • 8) p. 258 et p. 302, les bons alignements sont B, A, M, et N, A, C.
  • 9) nombreuses approximations dans l’orthographe des étymologies grecques.

Si les collègues enseignants dans les collèges rectifieront rapidement toutes ces maladresses et pourront utiliser ce dictionnaire, je suis beaucoup plus réservé sur les services qu’il pourra rendre aux élèves et à leurs parents, ainsi qu’aux futurs professeurs, en particulier des écoles sauf s’ils l’utilisent au second degré pour étudier les difficultés qu’il y a à outiller les élèves d’un bon vocabulaire pour fonder leurs connaissances mathématiques et les utiliser à bon escient.

 

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