Des conférences bien intéressantes

L’année 2006 correspond au tricentenaire de la naissance d’Emilie du Châtelet, marquise de Breteuil et l’association « Femmes et mathématiques » a tenu à l’honorer. En particulier, l’APMEP était présente à sa traditionnelle manifestation de mai consacrée aux « Mathématiciennes dans l’Histoire ».

Catherine Goldstein, CNRS, Institut de mathématiques de Jussieu, a introduit les quatre exposés suivants :
 Les influences croisées de Leibniz et Newton dans les Institutions de Physique de Madame du Châtelet (Anne-Lise Rey, Département d’Histoire des sciences et Epistémologie, Université de Lille I)
 Madame du Châtelet : encore géomètre ou déjà analyste ? (Antoinette Emch-Dériaz, Département d’Histoire, Université de Floride)
 Sonia Kovalevskaïa, l’irruption d’une femme dans les mathématiques du XIXe siècle (Jacqueline Détraz, Laboratoire d’Analyse, Topologie, Probabilités, Université de Provence)
 Réflexions sur un grand mathématicien : Emmy Noether (Yvette Kosmann-Schwarzbach, Centre de Mathématiques Laurent Schwartz, Ecole Polytechnique).

Profitons-en pour annoncer des manifestions à l’automne prochain organisées par la même association.

I) Le 23 septembre 2006, Pascal Huguet, directeur de recherche CNRS, Laboratoire LPC Université Aix-Marseille fera un exposé de 10 h à 12 h intitulé « L’influence du stéréotype de genre sur les performances des filles en Mathématiques »
Les différentes enquêtes nationales et internationales révèleraient une meilleure réussite des filles en lecture et une meilleure réussite des garçons en mathématiques. Ces différences sont très faibles, voire inexistantes suivant l’âge auquel l’étude est réalisée. Pourtant tout le monde considère comme un fait acquis que les filles sont moins bonnes en mathématiques que les garçons, certains, certaines vont encore jusqu’à proposer des explications génétiques….
D’autres pistes d’explication plus crédibles sont proposées et étudiées par des chercheurs.
Une fois rendus cognitivement accessibles, certains stéréotypes négatifs conduiraient celles qui en sont la cible à craindre de confirmer, à leurs propres yeux ou aux yeux d’autrui, les faiblesses et autres traits négatifs supposés caractériser leur groupe d’appartenance.
Cette crainte aurait pour effet d’interférer avec la réalisation de la tâche et donc d’inhiber leurs performances.

II) L’association femmes et mathématiques organise à l’Institut Henri Poincaré un forum des jeunes mathématiciennes les 6 et 7 octobre 2006. Il s’intitule « Mathématiques et leurs interactions »
En 2006, la Ville de Paris a choisi d’honorer une jeune mathématicienne .Le prix sera remis à la lauréate à l’occasion de ce forum.
Créé en 2005, à l’initiative de Danièle POURTAUD, Maire adjointe chargée des universités, le prix de la Ville de Paris de la Jeune Scientifique Parisienne manifeste la volonté de la Ville de lutter contre la persistance d’importantes inégalités dans les carrières scientifiques.
Ce Prix de la Ville de Paris, récompensant le parcours et les travaux d’une jeune scientifique parisienne, est destiné à encourager les vocations scientifiques chez les jeunes filles.
D’un montant de 3 500€, ce Prix est attribué chaque année à une universitaire titulaire d’une thèse et âgée de moins de 35 ans, active en recherche fondamentale ou appliquée. La lauréate s’engagera à intervenir comme ambassadrice des sciences auprès des jeunes, et en particulier des jeunes filles, notamment par des conférences et interventions en milieu scolaire, afin de susciter des vocations pour les métiers scientifiques.

III) Les journées régionales de l’association auront lieu à Lyon les 17 et 18 novembre 2006 et auront pour thème « Femmes et Informatique : les encourager de la maternelle à l’université ».
Nous organisons chaque année une manifestation décentralisée en région.
Ces journées s’articulent autour d’un Colloque scientifique, d’un débat généraliste sur l’égalité femmes-hommes et de l’Assemblée Générale de notre association.
 Les conférences mathématiques relèvent des spécialités du Laboratoire d’Informatique de l’ENS Lyon (LIP)
 Le thème généraliste s’intitule : Femmes et Informatique : les encourager de la maternelle à l’université.
Nous constatons que le nombre de femmes qui font des études en informatique en France reste très faible alors que ces cursus ouvrent de nombreuses portes dans le monde du travail. Le but de ces journées est de faire réfléchir et travailler ensemble à ce sujet chercheurs, enseignants et membres d’associations. Nous souhaitons commencer la réflexion avec ce qui se passe dès la maternelle, et regarder ce qui se passe jusqu’à l’université. A l’école normale supérieure de Lyon par exemple, la première promotion d’informaticiens est arrivée en 1987. Chaque année depuis cette date nous avons en moyenne une femme par promotion. Nous profiterons de ces rencontres pour faire revenir à Lyon d’anciennes élèves. Elles nous exposeront leurs recherches et pourront témoigner de leur parcours de chercheuse et d’enseignante.
Au moment où tous s’accordent pour dire et redire que nous manquons de scientifiques, et surtout au moment où il est reconnu que pratiquement tous les enseignants de mathématiques, même les plus attentifs à leurs pratiques, peuvent avoir des attitudes discriminantes entre garçons et filles pour ce qui concerne l’accès aux mathématiques, il peut être intéressant d’aller écouter en quoi on pourrait sans doute apporter des améliorations à nos pratiques dans ce domaine. D’autant plus que femmes et mathématiques prend bien soin d’aller voir ce qui se passe de la maternelle à l’université, devise de l’APMEP !

Véronique Chauveau, pour femmes et mathématiques,
Nicole Toussaint, pour l’APMEP

Pour de plus amples renseignements sur les manifestations annoncées, consulter :
www.femmes-et-maths.fr ou www.elles-en-sciences.org

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