Les nouveaux programmes de CPGE

Contribution de l’APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public)

 

Préliminaires

Une rénovation des programmes des classes préparatoires aux grandes écoles était nécessaire, compte tenu de l’évolution des programmes de chaque cycle terminal qui permettent aux élèves de Terminales d’accéder à ces classes.

La méthode de travail employée pour cette rénovation n’a, encore une fois, pas été totalement satisfaisante.

Lorsque l’APMEP a été reçue par les conseillers du ministre de l’Éducation nationale en août 2012, elle a demandé que chaque groupe de travail intègre un enseignant de Première ou Terminale S ou ES afin d’assurer un lien avec les pratiques et contenus nouveaux des programmes rénovés du lycée. Force est de constater que les groupes de travail (notamment pour la série MPSI) n’ont pas pris cette requête en compte.

 

Les programmes des classes scientifiques

Le programme de MPSI montre clairement une rupture avec l’esprit des programmes de Terminale S. L’APMEP déplore que la continuité n’aie pas été faite, tant dans l’esprit de l’introduction de concepts nouveaux en Terminale que dans les méthodes employées (notamment par résolution de problèmes).

Il n’y a aucune probabilité continue en première année. Il est à craindre que les programmes de L1 des universités et les classes préparatoires intégrées aux écoles ou aux universités, ne mettent pas non plus en place cet enseignement.

L’introduction des probabilités par les dénombrements, les cardinaux, les listes et les combinaisons (dont aucun lien avec la méthode d’introduction par le nombre de chemins n’est mentionné) montre une rupture de méthode et un retour aux anciens programmes des classes de Terminale S. Les groupes d’experts qui ont fait les programmes des classes de Terminale S avaient pourtant mentionné que cette introduction des probabilités par le dénombrement n’était plus adaptée à cet enseignement. On le retrouve pourtant tel quel dans le programme de MPSI.

Pour les autres programmes des classes préparatoires scientifiques, les notions de probabilités ne sont pas introduites après les dénombrements qui n’apparaissent pas dans ces programmes. Les élèves de MPSI semblent donc être les seuls élèves à utiliser le dénombrement « comme avant »…

La notation des probabilités conditionnelles utilisant A\B montre encore une fois que les concepteurs des programmes ne sont pas au courant des notations utilisées en Terminale. Cette notation n’est ni bonne ni souhaitable.

Dans tous les programmes, la place de l’algorithmique semble être très mal définie. Il est étonnant que cet enseignement, introduit avant le baccalauréat à grand renfort d’arguments sur la formation des scientifiques et sur l’utilité de l’algorithmique pour les mathématiques, ne soit plus présent dans le programme de mathématiques mais devienne un enseignement séparé.

L’esprit dominant dans les programmes des classes de Première et Terminale concernant la modélisation et l’entrée par les problèmes n’apparaît plus dans ces programmes de classes préparatoires qui restent dans des formes très académiques. L’éternel « cours magistral » restera l’unique manière d’enseigner.

Comme mentionné dans le projet de programme des classes EC, il est souhaitable que soit ajouté : « il est indispensable que chaque enseignant ait une bonne connaissance des programmes du lycée afin que ses approches pédagogiques ne soit pas en rupture avec l’enseignement qu’auront reçu les étudiants en classe de Première et de Terminale ».

 

Les programmes des classes préparatoires économiques

Ils tiennent davantage compte des programmes des classes antérieures. La présence de professeurs appartenant au groupe de préparation montre qu’ils font preuve de cohérence avec les programmes précédents.

 

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