MATHEMATIQUES EN C.A.P.

Etat des lieux

En ce moment, dans les lycées professionnels, nous rencontrons deux types de CAP très différents selon la spécialité. C’est la spécialité qui détermine le niveau de recrutement.

Exemples :
 En CAP ébénisterie, on recrute les élèves issus d’une 3ème de collège, de même qu’en CAP employé technique de laboratoire, bijouterie, métiers d’art,...
 En CAP gros œuvre, peinture, métallier, équipements et installations industrielles... les élèves issus de SEGPA sont prioritaires ! ! !

Il est donc très difficile d’avoir les mêmes objectifs de formation. Néanmoins, tout élève issu du système scolaire doit être armé pour s’insérer au mieux dans la vie professionnelle. Pour cela, il doit suivre une solide formation professionnelle et générale. Notre enseignement doit viser à ouvrir l’esprit, à décloisonner les matières et les savoirs, et à éviter l’illettrisme mathématique.

Les mathématiques dans la formation

L’enseignement des mathématiques doit préparer à la fois un professionnel et un citoyen. C’est pourquoi il ne doit pas s’appuyer uniquement sur la spécialité. Il doit donc être dispensé par un professeur de mathématiques. En lycée professionnel, le professeur de mathématiques a un atout supplémentaire : il est bivalent et peut donc utiliser le support des sciences physiques pour être plus proche de sa spécialité.

Les mathématiques doivent viser à développer les capacités indispensables qui sont :
 s’informer et analyser
 réaliser
 contrôler, valider et critiquer
 rendre compte

La troisième capacité, qui nous apparaît la plus importante, est la plus difficile à mettre en œuvre et à évaluer.

Les savoirs et les savoir-faire sont contenus dans le référentiel du BO spécial n°2 1990-91.

Il serait toutefois utile de rajouter d’une manière explicite une initiation au calcul mental et à l’utilisation des calculatrices.

Les environnements professionnel et social doivent permettre de trouver des activités à exploiter pour mettre en place les « fondations » d’un savoir mathématique minimum : concepts, techniques de base, vocabulaire.

Valeurs essentielles et objectifs

L’élève qui quitte le système éducatif, avec ou sans diplôme, doit comprendre, connaître et respecter son environnement naturel et social. Il doit être capable d’un minimum d’autonomie et assumer ses responsabilités au sein de la société. Il doit respecter les autres, les écouter et s’en faire comprendre.

A cette fin, il doit être capable de :
 connaître les grandeurs utilisées en mathématiques, en sciences physiques et dans l’enseignement professionnel (liste à élaborer).
 connaître les unités de ces grandeurs (savoir passer de l’une à l’autre) et les appareils permettant de les mesurer.
 maîtriser les nombres entiers et décimaux (sens de l’écriture à virgule), pouvoir les comparer.
 donner un ordre de grandeur, un encadrement d’un résultat.
 choisir la bonne opération dans une situation donnée.
 savoir effectuer les quatre opérations.
 reconnaître une situation de proportionnalité ou de non-proportionnalité.
 résoudre un problème de la vie courante ou professionnelle (échelle, pourcentage, prix...)
 lire un graphique, un tableau ; passer de l’un à l’autre.
 travailler dans le plan et l’espace :
 reconnaître la dimension des objets de dimension 1, 2 ou 3 (liste à définir)
 les nommer
 les construire
 résoudre des problèmes les concernant (calcul de cotes, d’aires, de volumes)
 contrôler et valider ses résultats
 utiliser les instruments de mesure, la calculatrice, l’ordinateur.

Les méthodes

Les élèves arrivent en échec en enseignement général et il est indispensable de valoriser leurs réussites, en particulier grâce à une évaluation par objectifs. L’élève doit savoir où il en est, progresser à son rythme et être demandeur de contrôles de remplacement.

Les méthodes et les temps d’apprentissage doivent être adaptés au niveau d’entrée en formation de l’élève. Le temps ne doit pas être une barrière. En effet, les élèves de CAP ont de grosses difficultés de conceptualisation. Il faut donc utiliser une méthode qui l’habitue à un modèle qu’il saura appliquer lors des situations de problèmes.

La certification

Actuellement « cohabitent » trois types de certifications :
 unités capitalisables
 contrôle en cours de formation en enseignement professionnel et examen ponctuel
 examen ponctuel

Pour les disciplines d’enseignement général, la certification se fait uniquement par un contrôle terminal, alors que les disciplines professionnelles sont évaluées à la fois par un contrôle en cours de formation et par un examen terminal.

Cette situation est anormale : nous pensons que l’évaluation certificative doit être du même type pour toutes les matières.

La certification doit tenir compte du fait que ces élèves ont besoin d’une motivation plus précise et plus palpable qu’une épreuve terminale au bout de deux années de formation.

Il serait judicieux de définir des objectifs clairs et lisibles par nos élèves. Cela permettrait une évaluation en cours de formation. Les notes obtenues seraient prise en compte au même titre que l’examen terminal dans l’obtention du diplôme.

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