Texte relatif au concours de recrutement des professeurs des écoles voté au Comité de l’APMEP des 16 et 17 juin 2001
Voté au Comité de l’APMEP des 16 et 17 juin 2001 à partir d’une proposition de la commission Formation des maîtres

Dans un avenir proche, le nombre de professeurs des écoles qui seront recrutés est appelé pour le moins à doubler. Le nombre de formateurs est pratiquement inchangé, les locaux actuellement disponibles se révèlent déjà insuffisants.

On constate, cette année, que bon nombre de sujets sont inadaptés à leur rôle de sélection de futurs professeurs des écoles. La partie professionnelle est trop souvent confondue avec un ensemble de questions relevant davantage de lieux communs ou éventuellement -au mieux- des sciences de l’éducation que de la didactique des mathématiques.

Cette situation, dramatique, est vraisemblablement due à la quasi-éviction des professeurs d’IUFM de l’élaboration des sujets et encore aggravée, dans certaines académie, par la mise à l’écart de ces mêmes formateurs des commissions de correction.

Le traitement équitable des candidats n’est pas assuré par
 le fait que les épreuves soient académiques,
 le fait que le recrutement soit lui aussi académique,
 les disparités de fonctionnement, régulièrement observées, des commissions de correction,
 le fait que les candidats peuvent, selon leurs moyens financiers et leur disponibilité, se présenter ou non dans différentes académies.

Concernant les contenus du concours

Constat

Pour l’instant, le seul texte est un discours du Ministre qui précise qu’à partir de 2002 le premier groupe d’épreuves du concours consistera en une épreuve de culture générale en sciences (une autre en lettres), sans que soient précisées les disciplines. Un deuxième groupe d’épreuves plus didactiques viendra clore l’année universitaire, sans que soient précisées non plus les modalités ni le caractère vraiment didactique -et non « sciences de l’éducation »- des épreuves.

Proposition

L’APMEP réaffirme que tout enseignant de l’école primaire est, entre autres, un professeur de mathématiques. Il ne s’agit cependant ni de former des mathématiciens, ni de former des didacticiens, mais bien des professeurs de mathématiques de l’école primaire.

L’APMEP insiste sur la nécessité d’un programme de mathématiques national, tant dans la discipline que dans sa didactique, ainsi que d’un sujet de concours national.

L’APMEP demande que le premier groupe d’épreuves du concours (admissibilité) reste consacré au français et aux mathématiques. L’épreuve de mathématiques doit permettre de garantir un minimum de compétences dans la discipline, à un niveau à préciser dans le programme national, suffisant pour dominer les savoirs à enseigner à l’école primaire,

Le second groupe d’épreuves (admission), plus professionnel, doit comporter une épreuve écrite s’appuyant sur des connaissances mathématiques construites tout au long de l’année et fondée sur des éléments précis de didactique des mathématiques, clairement identifiés dans le programme national du concours.

Les deux épreuves relevant du domaine mathématique doivent être élaborées par une équipe de personnes compétentes tant en mathématiques qu’en didactique de la discipline, dans leurs spécificités relatives à l’école primaire.

Contrairement à une pratique récente, il ne saurait être question d’écarter des commissions de correction les personnes engagées dans la formation en mathématiques des enseignants. Les modalités de double correction doivent permettre d’assurer une compétence suffisante de chaque « binôme » dans les deux volets de l’épreuve.

Le jury rédigera un rapport détaillé mettant notamment en évidence attentes, exigences, lacunes constatées, etc. Ce rapport sera rendu public dès que possible.

Conséquences sur la durée de la formation :

L’APMEP réaffirme que la durée de formation doit être suffisante, incompressible, étalée dans le temps afin de permettre l’articulation des aspects disciplinaires et didactiques de l’enseignement des mathématiques. En conséquence, elle propose que la date retenue pour le premier groupe d’épreuves soit placée le plus tard possible dans l’année universitaire, afin que les candidats puissent bénéficier d’une préparation suffisante.

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