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DICO de mathématiques
par Stella
BARUK.
Le Seuil, juin 2008.
ISBN 978-2-02-057401-3.
870 p. en 18 × 24.5. Prix : 39.50 €.
Du même auteur, le Dictionnaire de mathématiques
élémentaires publié en 1992 (cf.
n° 386, déc.1992, p. 612-615) comptait
1 324 pages et couvrait les programmes du
collège et de la classe de seconde ; celui-ci
s’adresse à de grands écoliers (CM2) et de
jeunes collégiens (jusqu’à la quatrième).
Le
dictionnaire comporte près de 250 entrées
qui précisent d’où vient le mot, ce qu’il
signifie en langage courant puis en mathématiques.
Une soixantaine d’entre elles
comporte un exercice dont la solution est
donnée en fin de volume.
Une introduction (2 p.), un préambule à
l’attention des parents et des enseignants
(8 p.) et un post-scriptum (3p.) permettent
à l’auteur de présenter son travail, ses
choix et ses convictions basées sur sa
longue expérience de l’analyse des difficultés
des élèves, et de donner quelques références.
Un mode d’emploi présente une vingtaine
des sigles et conventions qui permettent au
lecteur de naviguer suivant son niveau et
ses connaissances. Trois index précisent
les mots du Dico, la table des entrées et
autres notions abordées, les noms propres
rencontrés dans le Dico, en distinguant les
mathématiciens qui ont leur entrée, les
autres mathématiciens ou philosophes, les
écrivains, les artistes, les personnages
d’histoire ou de fiction.
En bref un ouvrage utile, à la fois pour les
élèves ayant oublié une définition et pour
les professeurs soucieux de faciliter le passage
d’une classe à la suivante, où la passion
de l’auteur et sa grande culture s’expriment
dans chaque page.
Je me pose toutefois quelques questions :
Pourquoi avoir choisi la tranche CM2-
quatrième qui ne correspond pas aux découpages
actuels ?
Pourquoi balayer d’un revers de main la
statistique (p. IX) : le volume de ce Dico
étant déjà important, et les statistiques
constituant un monde à elles seules, celles
du collège méritent un dictionnaire autonome
? Voilà à la fois un excès d’indignité et
un excès d’honneur qui donnent un appui à
tous ceux qui veulent marginaliser ce secteur.
Pourquoi le mot intérieur n’apparaît-il
pas en index alors qu’il est utilisé p. 105 et
p. 115 ?
Deux droites orthogonales peuvent elles
être concourantes ? (Non p. 498, Oui p.499)
Pourquoi le mot dimension n’apparaît-il
pas en index alors qu’il est utilisé p. 513
(les trois dimensions d’un pavé) dans une
formule du volume qui n’est d’ailleurs
valable que pour un pavé droit ?
Pourquoi le mot limite ne figure-t-il pas en
index alors qu’il est utilisé p. 539 ?
Que signifie ce conseil de la page 541 : il
ne faut surtout pas se servir maintenant de
la calculatrice qui nous donnerait trop vite
une valeur approchée ?
Pourquoi p. 549 dans la signification en
langage courant du point ne pas mentionner
le comptage des points dans un match,
un jeu ou en classe ?
Quoiqu’il en soit, le travail effectué par
Stella Baruk, dont ce Dico représente la
quintessence, est considérable et les évolutions
très notables par rapport au
Dictionnaire vont dans le sens des souhaits
de l’APMEP exprimés lors de sa sortie.
Paul-Louis HENNEQUIN