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Editorial du Bulletin 508 Les Maths, c’est pas du cinéma.
Du 17 au 22 mars prochain, a lieu la troisième semaine des mathématiques. Cette
année, le thème choisi a pour titre : « les mathématiques au carrefour des cultures ».
À ceux qui étaient présents aux dernières Journées nationales, cela rappellera quelque
chose. Nous n’accuserons pas le ministère de plagiat, mais c’est tout juste.
Le film d’Olivier Peyon, « Comment j’ai détesté les maths », récemment nominé
aux Césars du meilleur documentaire, sera à l’honneur durant toute la semaine, un
peu partout en France. Diffusé dans de nombreux CRDP, il sera le point d’orgue
d’une manifestation d’importance qui clôturera à Paris cette semaine des maths. Et
comme il le fallait, le nom de cette manifestation était tout trouvé : « les maths font
leur cinéma ». L’APMEP, tant au niveau national qu’à celui de la Régionale Ile de
France, est largement impliquée dans cet évènement.
Mais les maths ne sont pas que du cinéma. Le film sera en particulier accompagné
d’un débat animé par Michèle Artigue sur un thème plein de promesses : « l’école
peut-elle faire aimer les maths ? ». Je ne me risquerai pas à apporter une réponse,
laissant le soin aux invités de donner leur point de vue. Mais il est à souhaiter du
moins que l’école trouve les moyens de faire que ceux qui détestent les maths soient
de moins en moins nombreux. L’enjeu est d’importance. Permettre à chacun de sortir
de sa scolarité avec un bagage mathématique minimum semble être de plus en plus
nécessaire dans le monde d’aujourd’hui. Nous en sommes encore loin.
Cette troisième semaine des maths est l’occasion, après les commentaires peu
flatteurs et terriblement imprécis sur PISA, de parler de notre discipline autrement.
De nombreuses actions auront lieu dans toutes les académies.
L’APMEP y sera
présente auprès de ses partenaires habituels. Les nombreux débats organisés autour
du film d’Olivier Peyon permettront sans aucun doute des discussions constructives
avec les élèves comme avec le public. Nous y serons.