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La géométrie dans le monde végétal.
par
Élisabeth Dumont.
Éditions Ulmer, 2014
192 pages en 19 x26. Prix : 24 €.
ISBN : 978-2-84138-699-4
Pourquoi, en cas d’implantation de feuilles
en hélice, le nombre de tours entre deux
feuilles superposées est-il toujours un élément
de la suite de Fibonacci ? Pourquoi la
« symétrie radiale » d’ordre 5 est-elle fréquente
dans le monde vivant alors qu’elle est
totalement absente en cristallographie ?
Voici
quelques unes des questions posées dans ce
livre. L’auteure, biochimiste, botaniste et
photographe, présente les notions mathématiques
que l’on rencontre dans l’étude des
végétaux, et les illustre superbement, selon le
plan suivant :
- Introduction.
- La forme d’une plante.
- Parallèles et verticalité.
- La symétrie radiale.
- La symétrie axiale.
- La phyllotaxie.
- La suite de Fibonacci.
- Le nombre d’or.
- De la spirale à l’ondulation.
quatre, cinq ou six. - Étoile, arborescence, réseau.
- Le pli et la feuille.
- Le tube et le poil.
- Les fractales et la réitération.
- L’ordre et le chaos.
- Bibliographie.
- Glossaire.
Il est toujours agréable de constater que des
non-mathématiciens jugent indispensable
d’utiliser un vocabulaire et des outils mathématiques
pour parler de leur propre domaine.
E. Dumont le fait avec pertinence, méthode
et clarté ; ses ajouts sur les photographies
(axes de symétrie, spirales, …), ses graphiques
et schémas, ses démonstrations sont
éclairants. Par contre la rigueur et la cohérence
de son vocabulaire laissent à désirer :
elle a tendance à confondre spirale et hélice,
symétrie axiale et symétrie par rapport à un
plan, chiffre et nombre, valeur exacte et
valeur approchée, droite et segment ; les
notions de proportionnalité et de croissance
exponentielle sont visiblement floues pour
elle ; des phrases comme « la théorie des
fractales (…) peut être définie comme une
géométrie non euclidienne » ou encore « une
spirale logarithmique est une homothétie »
surprendront plus d’un lecteur. Il est dommage
que ce texte n’ait pas été relu et corrigé
par un mathématicien. Si on désire en tirer
des activités en classe, ce qui est possible, il
y a lieu de rectifier soigneusement ces
erreurs et imprécisions.
Cependant, tel qu’il est, ce livre peut apporter
à beaucoup d’entre nous des connaissances
nouvelles sur le monde végétal et sur
ses rapports, souvent inattendus, avec le
monde mathématique. Si on y ajoute la qualité
esthétique de l’objet, on ne peut que souhaiter
faire lire cet ouvrage aux amateurs de
mathématiques aussi bien qu’à ceux de botanique