
Réforme du lycée général : vers des sciences sans filles ? Communiqué du Collectif Maths-Sciences
Cette note du Collectif Maths&Sciences analyse l’évolution de la répartition des filles suivant un cursus scientifique en terminale depuis la réforme du lycée. Elle montre une diminution inédite de la part des filles dans tous les parcours scientifiques, en rupture avec les signes positifs des dernières décennies dans ce domaine. En cause ? La structure du lycée général actuel.
Les filles réussissent mieux que les garçons à tous les niveaux d’étude et dans pratiquement toutes les formations, de l’école primaire jusqu’au lycée et dans les études supérieures [1]. Pourtant des inégalités persistent concernant les études scientifiques où elles sont d’autant moins représentées que la formation concerne les sciences dites « fondamentales » [2]. Cette sous-représentation résulte de l’image des sciences, particulièrement des mathématiques, véhiculée par la société, l’enseignement et les stéréotypes [3]. Un long combat contre les inégalités filles — garçons au lycée avait permis de faire progresser le taux de filles en formation scientifique au lycée de 40,2 à 47,5 % entre 1994 et 2019 [4]. Ces effets sont encore très en dessous des besoins nécessaires pour parvenir à un équilibre femme — homme souhaitable dans les études supérieures et les carrières scientifiques [5].
Dans notre dernier communiqué du 13 septembre 2022, Impact de la réforme du lycée général sur les effectifs scientifiques de terminale, nous avons montré la chute des effectifs des élèves scientifiques en terminale depuis la réforme du lycée général en 2019. Nous analysons ici l’évolution depuis la réforme de la répartition par sexe des effectifs scientifiques, selon leur formation en mathématiques.