Compte-rendu de la réunion de la Commission Collège du 25 octobre 2010 au cours des Journées Nationales de l’APMEP à Paris

Cette réunion a avant tout été marquée par la présence de très nombreux collègues.
Ce fut l’occasion de rappeler le travail effectué l’an dernier par la commission, travail principalement accès sur le thème de l’évaluation des compétences du Socle Commun.

Un bilan du questionnaire « socle », proposé l’an dernier par la commission aux professeurs de mathématiques de collège via le site internet de l’association a été présenté. 140 équipes pédagogiques ont répondu à cette enquête (et nous les en remercions !). Il en ressort les points suivants :
à la fin du mois de mai 2010,

  • le socle est loin d’être ancré dans le paysage éducatif français  : seulement la moitié des collègues ont entamé une réflexion sur la mise en œuvre du socle commun et seulement un quart d’entre eux se sont penchés sur les modalités de validation.
  • des difficultés freinent la mise en œuvre  : quasi unanimement, les collègues ont souligné
    • des outils pour le suivi des acquisitions pas encore opérationnels, différents d’une académie à l’autre et pas toujours très performants.
    • le manque de temps de concertation.
    • le manque d’accompagnement institutionnel : la formation a été très insuffisante compte tenu de la difficulté de gestion d’une tâche complexe supplémentaire. Seulement un tiers des collègues ont suivi une formation spécifique au socle, bien souvent courte et peu éclairante.
    • des moyens quasi inexistants pour organiser une remédiation, alors que l’estimation par les professeurs de la proportion d’élèves pour lesquels la validation du socle semble incertaine, n’est pas à la marge (22% des collègues pensent que la proportion de ces élèves est entre 20% et 30%, 15% des collègues estiment cette proportion au-delà de 30%).

Des points positifs : dans leur très grande majorité, les professeurs de collège reconnaissent que le Socle Commun ouvre des pistes intéressantes pour la formation des élèves. Il permet une identification et une valorisation de compétences jusqu’à présent peu prises en compte et induit une évolution des pratiques pédagogiques et des pratiques d’évaluation visant à mieux gérer l’hétérogénéité.

Les témoignages des collègues présents ont confirmé ce bilan. Ils ont souligné très fortement l’impuissance des enseignants, dans les conditions actuelles, à faire progresser les élèves qui sont en très grande difficulté. Les seuls moyens (lorsqu’il y en a) alloués à la remédiation sont des HSE que les professeurs ne peuvent raisonnablement pas accepter, ayant déjà très souvent des heures supplémentaires et des classes à effectif de plus en plus chargé.

Les échanges ont mis en évidence l’absence de message institutionnel clair, les préconisations variant significativement d’une académie à l’autre.

Les interventions de collègues impliqués depuis plusieurs années dans une réflexion sur le socle ont permis de recadrer les priorités pour l’enseignant : l’important est de se concentrer sur l’évolution des pratiques pédagogiques qui induira automatiquement une évolution des pratiques d’évaluation formative. Quant à l’évaluation certificative, sans se focaliser sur les difficultés actuelles engendrées par la mise en œuvre précipitée du livret personnel de compétences, il faudra être vigilant à ce que les équipes pédagogiques restent maîtres des conditions de validation.

Un très fort besoin de mutualisation des travaux et des expériences a été exprimé ; l’APMEP. pourrait en être un vecteur.

Catherine Chabrier

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