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L’arithmétique des poètes
Julien Moreau
Résumé de l’article
Jusqu’au début du XXe siècle, les contraintes numériques et combinatoires étaient considérées comme auxiliaires indispensables de la création poétique. Si les aèdes grecs s’accompagnaient du luth, la musicalité de notre poésie repose sur le compte des syllabes et sur la rime. Un exemple est donné avec le poème de Baudelaire « Harmonie du soir », puis l’étourdissante manifestation de virtuosité de Victor Hugo dans le « Djinns ». Puis il est question de la répartition des rimes, la mesure des vers, et enfin de l’alexandrin qui a supplanté le décasyllabe, par exemple dans le sonnet venu d’Italie à la Renaissance. A côté, a toujours existé le « vers libre ». L’évolution s’est poursuivie jusqu’à nos jours : actuellement la poésie obéit seulement aux règles que se donnent l’auteur.
Plan de l’article
- Introduction
- Les matériaux de construction de la poésie française
- Baudelaire mathématicien ?
- Hugo mathématicien ?
- La combinatoire des rimes
- La mesure des vers
- L’alexandrin
- Une forme poétique très corsetée
- Un élégant compromis : le vers libre
- Conclusion
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