Jean-François Bergeaut

Les nouveaux programmes de l’école primaire sont parus et vont s’appliquer à
partir de la rentrée 2002 aux CE2, puis à la rentrée 2003 aux CP et CM1 et enfin à la
rentrée 2004 aux CE1 et CM2. Les premières cohortes d’élèves concernées par ce
programme arriveront donc au collège à la rentrée 2005.

C’est selon moi un programme ambitieux, cohérent et « révolutionnaire » sur
certains de ses aspects puisqu’au delà des contenus et des compétences devant être
acquises en fin de cycles, il apporte des éléments souvent très précis sur le geste
professionnel de l’enseignant. Voici un programme qui prend ses responsabilités
même si d’aucuns peuvent y voir une restriction de la liberté pédagogique de
l’enseignant, voire une uniformisation des pratiques.

Avec leurs documents d’application, ils constituent un réel outil de travail pour les
enseignants. Leur rédaction intègre l’articulation entre les différents cycles ainsi que
la polyvalence du métier d’enseignant du premier degré. Par ailleurs, leur lecture,
facilitée par les précisions sur l’acte pédagogique, éclairera les collègues de collège
sur les apprentissages mathématiques des élèves de sixième notamment sur les
notions en cours d’acquisition en fin d’école primaire.

On pourrait résumer abusivement les changements par la disparition en fin de
cycle 3 du calcul posé du quotient d’un nombre décimal non entier par un nombre
entier (sa détermination par un calcul réfléchi dans des cas simples ou à l’aide d’une
calculatrice n’étant pas hors programme). Or ces nouveaux programmes proposent
des mutations plus significatives.

Visant à nous éclairer davantage sur les changements, le texte ci-dessous ne
présente pas un résumé des programmes de l’école élémentaire mais seulement
un repérage des évolutions les plus significatives entre les programmes de 1995 et
de 2002, tout ce qui reste de l’ancien programme n’étant pas nécessairement
mentionné. Même si j’ai fait de très larges emprunts au texte du programme,
l’objectivité de cette présentation trouve ses limites dans les choix effectués lors de
ce repérage. Après quelques généralités, est successivement examiné chacun des
cycles 2 et 3. Afin d’éviter certaines ambiguïtés, nous avons distingué à l’aide de
typographies différentes, ce qui relève de commentaires de l’auteur, de résumés et
ce qui est extrait ad litteram des programmes...

En complément, tableau complet mettant en parallèle les formulations
des programmes de 1995 avec celles des programmes de 2002.

(Documents de travail APMEP Juin 2002)