Bulletin Vert no 441
septembre — octobre 2002

EXPRESSIONS. No 18. OCTOBRE 2001. HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DES SCIENCES

Ouvrage collectif coordonné par Dominique TOURNÈS.

Revue semestrielle de l’IUFM de la Réunion.

Sommaires détaillés de tous les numéros sur le site Internet de la revue : http://www.reunion.iufm.fr/Recherche/Expressions/Accueil.htm

Ce numéro 18 est une brochure de 220 pages en A5, en noir, bien présentées et vaut 10,70 €, port compris.

Commandes à Philippe GUILLOT. IUFM de la Réunion. 97487 Saint-Denis Cedex.

ISBN : 2-9512189-0-1.

 

La richesse de ce numéro, vraiment remarquable, dont l’imprégnation réclame du temps, en a quelque peu différé un compte rendu difficile car il faut abusivement contracter. Voici les différentes contributions (fort atrophiées, surtout quand le titre est éloquent) :

  • Jean ROSMORDUC : L’histoire des sciences, fil d’Ariane de la culture scientifique (8 pages) : Ce qui dépasse la culture, en son acception « hors sciences, techniques, … », en valorisant un enseignement des sciences « à poursuivre tout au long de la vie ».
  • Bernard JOLIBERT : Science, religion, philosophie : une confrontation salutaire (18 pages) : S’insurgeant contre le relativisme, l’amalgame, la fragmentation disciplinaire, …, l’auteur veut «  distinguer le domaine scientifique du domaine philosophique, comme du domaine religieux…, même s’il s’agit plus d’une distinction d’approche et d’esprit que de visée finale et si les contacts sont souhaitables, en dépit des frontières toujours révisables… ».
  • Fabrien CHAREIX : L’usage des exemples scientifiques dans l’enseignement de la philosophie (26 pages) : Où l’on rejoint « la nécessité d’un travail de l’histoire et de la philosophie des sciences pour chercher à réconcilier la science et la culture en général »…
  • Stéphane GENARD : Rôles des paradoxes dans l’évolution des mathématiques (20 pages) :
    • Les paradoxes comme arguments (du sorite, de Zénon, …).
    • Les paradoxes comme révélateurs de contradictions : Russell, …
    • Effets des paradoxes : inhibants, dynamogènes.
    • Paradoxes, modèles et réalité : Théorie de la relativité et paradoxe des jumeaux (cf. Langevin). Paradoxe de Banach-Tarski… De quoi « reconsidérer les mathématiques comme un modèle de la réalité et non comme la réalité elle-même ».
  • Marc JAMBON : Géométrie avec ou sans tiers exclu ? Motivation pour l’intuitionnisme à travers la géométrie (30 pages) : À partir d’une « géométrie d’observation » et de « rudiments de logique intuitionniste », l’auteur élabore, en 22 pages, une « axiomatique constructive de la géométrie affine plane ».
  • Dominique TOURNÈS : FIGURES IDÉALES ET FIGURES SENSIBLES. Place des instruments de dessin dans l’histoire et l’enseignement de la géométrie (22 pages) :
    L’auteur s’élève d’abord contre un soi disant modèle grec limité aux figures idéales et aux constructions à la règle et au compas. Il montre, au contraire, le traitement de problèmes, tout au long de la période grecque et hellénistique, par une « recherche libre et ouverte : théoriques à l’aide d’intersections de courbes ou de surfaces, constructions par points, ou à l’aide de mouvements continus
    […] et fabrication d’instruments spécifiques
     ».
    De là une floraison de courbes (cf. Bulletin APMEP no 436, p. 645-659) dédiées à des applications. De même il faut refuser d’enfermer
    Descartes dans une exclusion des « courbes mécaniques »…
    L’auteur évoque ensuite la « construction des équations et calcul graphique », puis la construction des courbes transcendantes, les géométries descriptive et projective, pour insister sur les instruments de dessin, « à la fois outils et objets de l’activité du géomètre » et moyens efficaces d’enseignement de la géométrie, dans une « dialectique entre théorie et pratique ».
    Les logiciels de géométrie dynamique renforcent ces avantages, notamment par «  la possibilité de faire varier une figure à partir de certains de ses éléments ou de paramètres ». Et, « d’un point de vue didactique, ces logiciels […] devraient faciliter le franchissement par les élèves de la barrière conceptuelle séparant le monde sensible du monde des idées »…
  • Yves MARTIN : Axiomatique de Bachmann. L’approche algébrique ultime pour la géométrie plane (26 pages). Cette – dépaysante et séduisante – axiomatique s’insère dans une étude des géométries non-euclidiennes, de leurs modèles classiques et se clôt par un plaidoyer efficace « pour une familiarisation aux géométries non euclidiennes en formation initiale » … qui permettrait de connaître plus intimement la structure euclidienne tout en montrant « cette essence des mathématiques [qu’est] la liberté »…
  • Stéphane GOMBAUD : Le conventionnalisme et la question de l’espace. L’analyse d’Henri Poincaré (28 pages) : L’auteur distingue bien le « conventionnalisme » (défini en quatre assertions et 15 lignes) du « nominalisme » et lui associe ensuite une étude de l’espace confronté à d’autres points de vue.
  • Éric BUTZ : GALILÉE OU DESCARTES ? Étude d’un scénario d’introduction historique au calcul des probabilités (20 pages) : Scénario qui « propose des activités s’appuyant sur l’étude de textes anciens, scientifiques et philosophiques » tout en initiant à la démarche scientifique et en utilisant des moyens informatiques modernes.
  • Marie-Françoise BOSQUET signe, enfin, une très longue note de lecture sur « L’INVENTION DU NATUREL. Les sciences et la fabrication du féminin et du masculin », collectif sous la direction de Delphine Gardey et Ilana Löwy.

Henri BAREIL

 

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