Réunion de la commission LEGT lors des JN 2009 à Rouen

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de la commission LEGT qui s’est tenu lors des JN 009 à Rouen. Environ 80 personnes présentes… Réunion animée par M.J. Schmitt, E.Barbazo et F.Laroche.

Prochaine réunion de la Commission Lycée de l’APMEP : dimanche 13 décembre 2009 de 9 h 00 à 17 h 00.

Si vous êtes intéressé, contactez F. Laroche ou M. J. Schmitt.

La dernière réunion de la Commission date de juin 2008 ; depuis aucune réunion n’a été organisée dans l’attente des décisions sur la réforme. Nous organiserons certainement une autre réunion en mars 2010.

Les propositions et analyses de la situation demandent une présence plus importante à ces réunions ; si cela n’est pas possible il faudrait au moins que les infos, les suggestions et les questions remontent auprès des responsables…

 

Introduction

Depuis l’échec de la réforme « Darcos », la commission lycée a élaboré un texte de propositions sur l’organisation du Lycée et pas uniquement sur les contenus enseignés : certains semblent se demander si c’est bien le rôle de l’APMEP ? Etre porteurs de propositions construites nous permet de faire avancer davantage d’idées auprès du Ministère, et ceci sur tous les plans (contenus, horaires,…) : nous allons donc continuer dans cette voie et proposer un texte au Comité de Novembre 2009.

Ci-dessous le texte proposé par la commission lycée au comité de juin 2009 et amendé par ce dernier. Ce texte n’a pas été adopté, il s’agit d’un document de travail.

 

Un texte en débat

1. Une réforme nécessaire

Une réforme de l’organisation des Lycées d’Enseignement Général et Technologique est indispensable : trop d’élèves sont en échec ou mal orientés, les poursuites d’études dans l’Enseignement Supérieur sont problématiques, la ségrégation sociale dans les Établissements et entre les Établissements crée un sentiment d’injustice et des tensions insupportables à long terme pour la société et les individus.
Les parcours scolaires des élèves restent trop souvent subis et ne laissent pas suffisamment d’espace à une construction autonome de leur projet.

1. a. La France propose trois types de parcours au Lycée : Professionnel, Technologique et Général.

1. b. Le fonctionnement actuel de cette organisation crée des difficultés de réorientation/adaptation pendant et après la scolarité.

1. c. La méconnaissance de la série STI est un problème (éloignement des classes, méconnaissance des contenus et des débouchés, etc.) ; de plus les élèves plus intéressés par l’aspect professionnel s’orientent vers des bacs professionnels et un élève capable de réussir correctement en STI préfère en général tenter la série S.

1. d. Les élèves souhaitant faire une école d’ingénieur ont assez rarement besoin d’un enseignement très poussé en SVT, les élèves souhaitant faire une école de commerce ont besoin d’un niveau satisfaisant en mathématiques, l’enseignement technologique peut très souvent motiver des élèves moins portés vers une réflexion abstraite et leur faire envisager des types d’études auxquelles ils n’avaient pas pensé, etc.

1. e. L’adaptation des parcours aux projets professionnels des élèves n’est pas une réalité au Lycée.

 

2. La classe de Seconde : une gare de triage ?

Pour l’instant, d’après la Loi, la classe de Seconde est une classe de Détermination : les élèves qui y entrent en provenance du Collège devraient pouvoir choisir, dans la mesure de leurs capacités, leur orientation dans le Cycle Terminal.

2. a. Le système actuel d’options de détermination est trop inégalitaire. Il doit être repensé afin de mieux accompagner l’élève dans la construction de son parcours.

2. b. La pression sociale et le manque de projet construit ainsi qu’une certaine crainte devant des sections aux débouchés moins attrayants amènent à faire passer en 1ère S un certain nombre d’élèves qui y sont malheureux et en échec permanent. L’orientation dans l’Enseignement Supérieur de ces élèves devient alors extrêmement difficile et aléatoire.

 

3. Une véritable seconde de détermination

Pour essayer d’éviter une partie des problèmes précédemment évoqués, les actuelles options, dites « de détermination », doivent disparaître au profit de modules/options de découverte, comprenant des disciplines inconnues de l’élève et/ou un prolongement de disciplines déjà travaillées (D), ainsi que des modules d’approfondissement (A). Les modules peuvent être disciplinaires, pluridisciplinaires ou interdisciplinaires.

3. a. La durée souhaitable pour un enseignement optionnel est le semestre : plus court interdirait pratiquement de faire quoi que ce soit de cohérent, plus long ne permettrait pas à un élève indécis de réviser ses choix.

3. b. Le nombre souhaitable de modules suivis par chaque élève doit être de quatre avec un minimum de trois (par exemple 2D+1A ou 2D+2A ou 3D+1A ou 2D+2D). Un module peut être poursuivi sur deux semestres.

3.c . Une offre minimale consistante doit être proposée dans tous les établissements, lesquels devront disposer d’une grande autonomie dans l’organisation des modules.

Un cadre global réglementaire et horaire doit être proposé par le MEN ; les Établissements auront la possibilité d’adapter l’organisation et les contenus des modules/options en fonction de leur environnement et de leur structure pédagogique.

3. d. Les modules doivent permettre aux élèves de faire des choix d’orientation raisonnés et doivent être culturellement variés.

3. e. Les avis de tous les enseignants d’un élève seront pris en compte dans les décisions du Conseil de Classe afin de réunir le maximum d’information sur ses compétences et ses centres d’intérêt.

3. f. Un accompagnement individualisé des élèves est indispensable pour le bon déroulement du parcours et éclairer ses choix.

3. g. Pour permettre la souplesse nécessaire à cette organisation chaque Établissement dispose d’un quota d’heures conséquent destiné à organiser ces modules et cet accompagnement.

 

4. Le cycle terminal

Pour permettre une poursuite d’études valorisante et laissant à l’élève une véritable autonomie de décision, gage d’un investissement réel dans ses études et d’une insertion réussie dans l’Enseignement Supérieur et sa vie professionnelle, il est indispensable de revoir l’organisation du cycle terminal.

4. a. Les élèves ont le choix entre divers parcours comprenant :

  • des enseignements communs assurant la cohérence du parcours et le travail interdisciplinaire ;
  • des modules permettant une diversification à l’intérieur de chaque parcours.

4.a.1 : Certains modules peuvent être ouverts à plusieurs parcours.

4. a. 2 : Pour une harmonisation des parcours, l’Enseignement Supérieur doit participer à leur définition.

4. b. Des mathématiques sont incluses dans chaque parcours jusqu’en Terminale : des « mathématiques pour tous » ne signifiant pas nécessairement que tous doivent étudier les mêmes mathématiques.

4. c. Les modules se répartissent sur les deux années du cycle : ils peuvent se décliner en semestres ou sur l’année suivant les disciplines.

4. d. La validation du cycle se fait par année. Néanmoins un module non validé en 1ère peut l’être en Terminale. Un module semestriel peut être validé à la fin du semestre suivant ou l’année suivante : cette organisation doit permettre une prise en charge plus autonome de leur travail par les élèves.

4. e. Les élèves qui en ont les capacités peuvent suivre des modules hors parcours s’ils le souhaitent.

4. f. L’évaluation finale doit contribuer à une meilleure orientation.

4. g. Un accompagnement personnalisé à l’organisation du travail, au choix des modules et à l’orientation est organisé pour tous les élèves.

4. h. Une redéfinition des missions des enseignants est indispensable.

 

Les nouveaux programmes de seconde

Il semble à l’analyse que ces programmes soient encore trop lourds pour le temps imparti : chacun commence à constater qu’en 30 semaines il sera très difficile de réaliser tous les objectifs du programme ; il va donc falloir faire des choix de progression, la Commission Lycée en proposera une.

Par ailleurs l’algorithmique telle qu’elle doit être faite sur 3 ans sans autres précisions présente quelques difficultés : il faut que les collègues qui récupéreront les élèves en 1re, puis ultérieurement en Terminale sachent sur quoi s’appuyer : la Commission fera également des suggestions dans ce sens.

 

La réforme

Il apparaît de plus en plus que la réforme se décide à l’Élysée, le ministère ne s’occuperait quant à lui que des « détails techniques » : les deux heures d’« accompagnement » devront être prises quelques part puisqu’il n’est pas question de rallonger le temps scolaire ; d’après notre analyse, en Seconde l’aide individualisée est en première ligne, en Première peut-être les TPE, en Terminale ???.

Par ailleurs le flou le plus total subsiste sur une 1re qui devrait devenir plus généraliste : il est possible qu’on aille vers un tronc commun pour les disciplines littéraires, les sciences étant en option ; le cas des maths pourrait alors devenir intéressant : on pourrait avoir par exemple 2 ou 3 niveaux (type 1reL, 1reES et 1reS) avec encore plus de spécialisation en Terminale.

Là encore nous devons réfléchir plus avant : il sera indispensable que le Bureau ait des positions claires à défendre dans les mois qui viennent.

 

Quelques questions/remarques de l’assistance

Il faut que nous disposions rapidement des aménagements de programme en Première, l’orientation des Seconde a déjà commencé…

La formation des enseignants a atteint des abîmes d’inexistence : les manques dans ce domaine prennent des proportions inquiétantes… Les journées nationales pourraient être inscrites systématiquement au PAF dans toutes les académies…

Représentant de l’UPS : les liens avec le supérieur et particulièrement les prépas se distendent de plus en plus (manque d’infos de part et d’autre). Il faut développer davantage ce travail commun.

 

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