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Des exercices italiens pour le collège

La transition collège-lycée en Italie

En Italie, le passage du primaire au collège se fait à 11 ans comme en France. Mais
le collège (qui est comme chez nous un tronc commun) ne dure que 3 ans ; les années
sont numérotées VI (notre 6e), VII (5e) et VIII (4e). À l’issue de l’année VIII, les élèves passent un examen d’accès au second cycle secondaire, la licenza media ; les échecs sont rares, mais sanctionnés par le redoublement.

Une fois la licenza media obtenue, le choix de l’établissement de second cycle est théoriquement libre, mais un nombre croissant de lycées et d’instituts techniques font passer un examen d’entrée.
Le ministère de la Pubblica Istruzione laisse faire, mais proteste pour le principe comme le montre cette récente déclaration d’un haut responsable : « Les tests d’accès pour écrémer sont discutables, mais pour l’instant
d’ampleur limitée. Nous avons par circulaires demandé aux conseils
d’établissements de ne pas sélectionner sur le profil méritocratique : dans une école
et dans une classe on doit trouver tous les niveaux de connaissance » [1].

Les formations correspondant à nos lycées d’enseignement général et technique sont plus spécialisées que les nôtres. Il y a huit filières : liceo classico, scientifico, artistico, linguistico,
economico, tecnologico, musicale, scienze umane, psicopedagogico,
sans compter les nombreux lycées dits expérimentaux (notamment les lycées PNI, piano nazionale informatico, qui ont un horaire renforcé en mathématiques et physique… mais pas d’horaire propre à l’informatique).

La licenza media

Cet examen prend notamment en compte trois épreuves écrites (italien, anglais, mathématiques) communes à toute l’Italie. Ces épreuves sont l’œuvre de l’INVALSI
(Istituto Nazionale per la Valutatione [2] del Sistema Educativo di Istruzione e di Formazione), organisme fondé en 1999 pour succéder au Centro Europeo dell’Educazione qui, lui, datait de 1974 et qui, en dépit de son nom, était une création
du gouvernement italien.

Les sujets de mathématiques sont constitués d’une bonne vingtaine d’exercices (pour la plupart des QCM) qui exigent peu de connaissances, mais demandent de savoir décortiquer un énoncé et analyser des données.

Ces textes, assez différents de ceux qui font notre ordinaire, peuvent être pour nous une source intéressante d’exercices inhabituels. Si l’on n’aime pas la forme QCM, il est d’ailleurs très facile de les transformer en questions à réponse ouverte, avec ou sans demande de justification du résultat.

Le texte national de mathématiques de l’année 2009
Le texte national de mathématiques de l’année 2010
Le texte national de mathématiques de l’année 2011
Le texte national de mathématiques de l’année 2012

Conclusion

On le voit, les exigences sont modestes tant en calcul qu’en géométrie et nombre
d’exercices sont à la portée d’élèves de cinquième, voire de sixième (mais il y a un
peu de probabilités, ce qui chez nous n’apparaît qu’en troisième). Il n’empêche que
l’insistance mise sur la mathématisation de situations concrètes change agréablement
du côté souvent très technique des exercices de nos manuels.

On aurait tort en outre de faire la fine bouche. Lors de l’évaluation Pisa 2009, la
France ne devançait l’Italie que d’une courte tête : 497 contre 483, très loin des pays
champions qui frisaient les 600 points.

<redacteur|auteur=500>

Notes

[1 «  I test d’accesso per scremare sono discutibili, ma per ora limitati. Nelle circolari diffuse abbiamo chiesto ai consigli d’istituto di non selezionare sotto il profilo meritocratico, in una scuola e in una classe ci devono essere tutti i livelli di conoscenza », déclaration de Carmela Palumbo, directrice générale du ministère, à La Repubblica, mars 2013.

[2Valutatione : évaluation.

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