Bulletin Vert n°470
mai — juin 2007

Éditorial du Bulletin 470

Que de chemin parcouru en dix ans…

En janvier 2007, la base de données bibliographiques PUBLIMATH a été sollicitée 173 000 fois ! En 2006, la moyenne mensuelle d’accès a tourné autour de 150 000 [1]

Portée sur les fonds baptismaux il y a tout juste dix ans par l’APMEP et l’ADIREM, PUBLIMATH est plébiscitée par les utilisateurs et portée par la foi et l’enthousiasme d’une équipe restreinte [2], et qui se sent parfois bien seule.

Il n’est pas question ici de faire une revue de détail de toutes les possibilités [3] qu’offre PUBLIMATH.
L’offre est étonnante par son étendue, sa variété et sa densité.

Les possibilités de tri sont impressionnantes. Mais surtout, l’immense travail accompli par l’APMEP et par les IREM y apparaît en pleine lumière. Est-il suffisamment présenté aux instances institutionnelles trop systématiquement dubitatives ?

Il a fallu de longues années de batailles tenaces pour faire admettre quelques vérités d’évidence :

  • La durée de vie d’un article de revue, d’une brochure ou de toute autre publication est considérablement élargie par l’existence d’une notice PUBLIMATH. Encore faut-il qu’elle comprenne un résumé détaillé et une liste de mots ou phrases clés qui recensent les divers aspects du document (même ceux qui paraissent secondaires). La richesse de la liste des mots ou phrases clés met en évidence les différents thèmes abordés mais permet aussi à tout internaute d’obtenir plus facilement un résultat à sa requête.
  • Une visibilité élargie à tout le monde francophone (et au-delà) donne un nouveau souffle à toutes les recherches multiformes et approfondies menées dans les IREM, au sein de l’APMEP ou de l’ARDM [4]
  • Le référencement d’un document dans PUBLIMATH est partie intégrante du travail de production, au même titre que sa création et sa rédaction. Le peu de temps qu’un auteur y consacre [5] valorise considérablement le travail accompli.

Aujourd’hui, ces évidences ont fini par s’imposer. Les comités de rédaction de différentes revues ont désigné un de leurs membres [6] pour veiller particulièrement à cet aspect, au moment de la sortie d’un nouveau numéro. Les fiches incomplètes sont de plus en plus rares. Les auteurs ont fini par comprendre qu’il était de leur intérêt de figurer dans PUBLIMATH…

Mais PUBLIMATH a induit une réflexion plus générale encore au sujet de la numérisation des publications « papier ». La commission a choisi, il y a dix ans, de se limiter à des fiches bibliographiques, sans mise en ligne intégrale de l’oœuvre présentée. Ce n’était que partie remise. Repères-Irem par exemple a entrepris de numériser systématiquement tous ses articles postérieurs à l’an 2000, en relation avec les fiches PUBLIMATH associées [7]. Ainsi, le lecteur parcourt la fiche et décide si l’article entre dans le champ de ses préoccupations. Il peut alors télécharger l’article lui-même. Ce modèle est appelé à se généraliser. PUBLIMATH a contribué à son émergence.

Beaucoup de chemin a été parcouru, mais le doute n’épargne pas la commission. Elle a beaucoup de mal à convaincre les enseignants de mathématiques (de tout niveau) de la nécessité de mutualiser[[ Elle aimerait qu’un collègue qui découvre un document intéressant pour l’enseignement des mathématiques le signale et propose ses coordonnées, un résumé et des mots-clés. C’est possible en ligne. La commission inter-IREM/APMEP a mis en place un formulaire à partir duquel vous pouvez proposer les références d’un ouvrage, d’un logiciel, d’une vidéo, d’un site … qui vous paraît intéressant et que vous voulez faire connaître : les références bibliographiques de divers domaines (enseignement, didactique, histoire, culture, arts, divertissements, etc.). Cet objectif prioritaire paraît encore hors d’atteinte et pourtant nombre de formateurs conseillent PUBLIMATH à leurs enseignants...

Les années passent et la commission inter-IREM/APMEP bute sur la difficulté d’intégrer en son sein des collègues plus jeunes, qui pourraient assurer la pérennité de l’entreprise.

Elle cherche des concours extérieurs ponctuels, par exemple pour étoffer son « glossaire », sans grand écho en retour malheureusement. Ses appels aux utilisateurs (le diaporama les détaille) semblent peu entendus.

Elle craint la difficulté grandissante d’assurer le financement des commissions inter-IREM (elle en fait partie) et se demande si l’APMEP trouvera assez de force vive pour maintenir son soutien.

En un mot, elle s’interroge sur la survie de PUBLIMATH. Car une base de données n’a de sens que si elle est nourrie et maintenue, jour après jour. Dans le cas contraire, les visiteurs s’étonnent, puis finissent par déserter sans bruit.

Il est paradoxal de célébrer un des plus grands succès communs à l’APMEP et au réseau des IREM et d’en mesurer simultanément l’étrange fragilité. Pour entrer avec conviction dans une deuxième décennie, la commission a besoin de forces nouvelles. Nous ne savons même plus imaginer ce qu’était une recherche bibliographique sans PUBLIMATH. Il faut donc se donner les forces et les moyens de continuer !

 

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