Bulletin Vert n°505
septembre — octobre 2013

Être enseignant aujourd’hui

n° hors série du Nouvel Observateur, en partenariat avec la MAIF

Janvier 2013 — ISSN : 0029-4713
100 pages, prix : 7,50€ ; téléchargement gratuit offert aux adhérents à la MAIF

 

Cette brochure regroupe des articles et interviews parus ces deux dernières années dans le Nouvel Observateur et des contributions de spécialistes : chercheurs en psychologie, sociologie, sciences de l’éducation, sciences politiques, enseignants des différents degrés et de toute discipline, de la maternelle à l’université en passant par le technique et le professionnel, formateurs des IUFM.

Elle se propose d’établir un panorama complet du métier d’enseignant en France à l’époque actuelle.

Elle se divise en trois parties :

  • Partie 1 : Le corps enseignant, un et multiple
    Après un édito et la présentation d’un sondage d’opinion sur les Français et le métier d’enseignant, largement ouvert à l’interprétation, des statistiques objectives et précises sont ici heureusement rassemblées sur les effectifs d’élèves et de professeurs titulaires ou non des divers degrés, du public et du privé, ainsi que leur évolution depuis 50 ans.
     
    Des pyramides des âges hommes et femmes permettent de comparer profs des écoles, certifiés, agrégés, profs de lycée. Tableaux et graphiques donnent, pour une vingtaine de pays, le taux d’encadrement et les rémunérations, et mettent en évidence de fortes disparités.
     
    La complexité de notre système éducatif s’en dégage et donc la difficulté de s’y retrouver pour qui n’est pas en son sein. quelques clichés (vacances, absentéisme, 35 heures) sont démontés avec précision.
     
    Des questions se dégagent : l’évolution des pratiques professionnelles et privées, les femmes dans la profession enseignante, la réussite scolaire des enfants d’enseignants.
     
    Cette partie se termine sur l’engagement politique et syndical des enseignants du second degré. Un lecteur du Bulletin s’étonnera qu’aucune mention ne soit faite des associations de spécialistes malgré leur rôle ininterrompu de réflexion, de proposition, de publication et de revendication, et leur ouverture les unes aux autres.
     
  • Partie 2 : Enjeux et évolution d’une profession
    Parmi les 11 articles de cette partie on trouve des descriptions précises et vivantes du quotidien des enseignants de chacun des types d’établissement : école maternelle, élémentaire, collège, lycée général, lycée professionnel.
     
    D’autres (ou les mêmes) évoquent l’évolution du métier dans l’histoire ; une large place est réservée aux problèmes caractéristiques de l’enseignement actuel : démotivation des élèves, situations conflictuelles, pression des parents d’élèves, violences, valorisation excessive de la performance (dès la maternelle !), « évaluationite », inadéquation des programmes ; enfin sont évoqués les changements de pratiques induits par les TICE. Le lecteur enseignant y verra les différences et les similitudes entre son propre type d’établissement et les autres. Le non-enseignant, qu’il soit parent, simple citoyen ou responsable politique, y trouvera un témoignage fiable sur la réalité de notre métier, qui pourrait infléchir son regard critique. La vision assez noire de certains textes, dont le premier, risque hélas de conforter la raréfaction des vocations ! La présentation du livre d’Alain Chopin, enseignant en LP, apporte une note d’optimisme.
     
  • Partie 3 : Formation, évaluation des enseignants
    Cette partie commence par une histoire de la formation des enseignants depuis la Révolution.
     
    Le XIXe siècle est ponctué par la création des écoles normales, à partir de 1810 pour les garçons, de 1838 pour les filles et par les lois Guizot en 1833, Falloux en 1851 et la refondation par Jules Ferry en 1883. L’article passe à 1945 sans signaler la fermeture des écoles normales par Pétain. Et décrit l’évolution quantitative et qualitative du recrutement et de la scolarité dans les écoles normales, tout en signalant avec Antoine Prost que, de 1951 à 1964, plus de la moitié des instituteurs ont été recrutés et jetés dans les classes sans aucune formation initiale.
     
    En ce qui concerne le second degré au XXe siècle, l’édifice est certes complexe mais l’article ne dit pas un mot des écoles normales supérieures de garçons et de filles, ni de l’ENNA et de la formation des PLP. Il aurait fallu signaler que la moitié des PEGC n’avaient aucune formation initiale.
     
    En ce qui concerne la formation continuée, la création des Irem en 69 puis des MAFPEN en 81, ainsi que l’ouverture de concours internes sont passés sous silence.
    Le titre de l’article suivant «  La formation des enseignants dans le monde est un peu trompeur » car les pays survolés sont, à part la Corée, européens ou américains du nord, et qu’on n’y trouve ni Russie, Chine, Japon ou Inde, ni Afrique.
     
    Les articles « Faire ses classes  » et « Je suis jeune prof  » soulignent l’importance de l’épuisement physique et mental des enseignants débutants, souvent dans les établissements ou les classes les plus difficiles et suggèrent des pistes pour y remédier.
     
    Dans la partie «  évaluation  », on trouve :
    une recherche de critères pour distinguer les « bons profs » ; un regard très critique sur le fonctionnement de l’inspection et de la notation des enseignants en France, avec quelques propositions alternatives ; une évocation du projet, abandonné, d’évaluation par le chef d’établissement ; une étude de l’effet Pygmalion.

La brochure se termine par quelques préconisations : conforter l’estime de soi de l’élève, dédramatiser l’échec ; et par un florilège de souvenirs, chez des personnalités très diverses, d’un enseignant qui les a marqués ; d’où il ressort d’ailleurs qu’un « bon prof » pour quelqu’un peut être vu comme déplorable par un autre ; et ceci aurait pu être dit.

 

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