Réaction de l’APMEP et de la SMF au processus d’élaboration des programmes officiels de mathématiques.

L’APMEP et la SMF réagissent ensemble, suite à la parution des nouveaux programmes des classes Terminales, longtemps après la fin de la consultation.
Nous rappelons notre souhait que les programmes soient élaborés suffisament à l’avance, en concertation étroite avec les différents acteurs de l’enseignement des mathématiques. Les nouveaux programmes devraient faire l’objet d’une réflexion par cycle, d’une évaluation avant leur mise en oeuvre et d’un suivi dans leur application.
Si l’APMEP est satisfaite de la création d’une commision de suivi des programmes qui devrait rapidement se mettre en place, elle demeure opposée aux modalités de rédaction actuelles qui imposent des conditions difficiles aux membres des groupes d’experts et entrainent l’insatisfaction des enseignants qui ne se sentent pas entendus dans une concertation alibie.

 

L’APMEP et la SMF s’associent une nouvelle fois dans une réaction commune après la parution des programmes officiels de mathématiques des classes de terminales des séries générales et technologiques.

Rappelons d’abord le contexte de la parution de ces programmes qui s’inscrivent comme la dernière étape de la réforme en cours des séries générales et technologiques des lycées.

En moins d’un an, des projets de programmes ont été élaborés par un groupe d’experts après consultation de différentes associations pour être ensuite soumis à consultation publique du 7 mars au 13 mai 2011. Ces projets, en particulier celui de terminale S, ont donné lieu à des analyses approfondies, des critiques constructives et des propositions des différentes parties prenantes de l’enseignement des mathématiques : l’APMEP et la SMF mais aussi l’Académie des Sciences, l’Adirem, l’UPS, sans oublier les équipes pédagogiques de mathématiques du secondaire sollicitées par les inspections académiques.

Le long délai écoulé entre la fin de la consultation et la parution des programmes officiels en octobre 2011 laissait espérer une prise en compte dans le texte final des diverses remarques et propositions formulées. Hélas, force est de constater que la version définitive reste pratiquement identique au projet initial.
Le résultat démontre que les modalités d’élaboration des programmes de l’enseignement secondaire que le ministère a mises en place ces dernières années ne sont pas les bonnes.

Morceler la conception de programmes d’année en année, alors qu’ils devraient être pensés par cycles entiers, entraîne des choix de contenus qui entravent leur cohérence globale. Proposer des programmes aux finalités de formation différentes mais avec des préambules et des objectifs identiques, avec des contenus qui ont perdu les spécificités propres de chaque série, donne à l’ensemble l’image d’un travail trop rapidement réalisé et peu abouti. Contrairement aux objectifs affichés, cette méthode entérine la hiérarchie entre les séries et dévalorise le diplôme du baccalauréat.
Les STS, les IUT, les CPGE et les universités devront profondément remanier leurs propres programmes pour permettre, d’une part, une meilleure liaison entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur et, d’autre part, de rattraper les notions et méthodes fondamentales désormais perdues ou trop peu approfondies.

Nous demandons qu’une large concertation soit organisée pour que cette liaison soit débattue, prise en compte et réalisée dans les meilleures conditions.

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