Neufchâtel en Bray, le 29 mars 2005

Monsieur le Ministre,

L’enseignement et la place des mathématiques, dans notre système scolaire, n’ont cessé de se dégrader
depuis quelques dizaines d’années. La situation devient d’autant plus préoccupante que
notre société va bientôt manquer cruellement de scientifiques, du fait de la désaffection des étudiants
pour ces filières. Aussi, nous aimerions vous rencontrer afin que nous puissions en discuter.

Voici quelques sujets que nous pourrions aborder lors de notre entrevue :

 Les horaires : Les sections scientifiques ont perdu en moyenne deux heures en classe de
terminales depuis 1983. Lorsque nous en avions fait la remarque à Monsieur NEMBRINI,
conseiller technique auprès de votre prédécesseur, il nous avait répondu qu’il fallait prendre
en compte les heures de TPE.Maintenant que vous avez supprimé ce dispositif en terminales,
ne serait-il pas utile et judicieux d’augmenter les horaires demathématiques ?
 Des terminales plus scientifiques : Actuellement, un élève de terminale S peut aller en khagne,
alors qu’un élève de série L ne peut prétendre à entrer en maths-sup. Les terminales scientifiques
ont perdu leur caractères scientifiques pour devenir des sections d’élites. L’inflation
du nombre de disciplines dans ces séries ne permet pas aux professeurs de mathématiques
d’avoir les exigences nécessaires à la formation de futurs étudiants scientifiques. L’APMEP
pense qu’il serait temps de rendre ces séries plus scientifiques et de les différencier davantage.
 Nouvelle maquette des baccalauréats S : L’introduction des ROCà l’épreuve du baccalauréat,
alors que les programmes ne sont guère faisables dans les horaires impartis, inquiète une
grande majorité de nos collègues enseignant dans ces sections.
 Le lycée professionnel : Il est nécessaire de réactiver le groupe de travail chargé de la révision
des programmes de BEP et de BAC Pro afin de garantir leur continuité avec les programmes
du collège, de constituer un tout cohérent en réalisme et qualité et de permettre la poursuite
d’études vers une classe technologique et/ou vers une section de technicien supérieur. Aucun
de ces objectifs n’est à l’heure actuelle assuré au détriment des élèves de LP.
 Groupe de suivi des programmes : Lorqu’un groupe de travail élabore un programme, il ne
peut prévoir totalement sa faisabilité et son adéquation avec les horaires. L’APMEP vous avait
déjà soumis son idée de groupe de suivi des programmes, qui serait chargé pendant quelques
temps de vérifier la faisabilité des programmes et de procéder à d’éventuelles modifications.
 Thèmes de convergences : En collège, ce dispositif ne laisse pas aux mathématiques la place
qu’elle devrait occuper parmi les autres sciences.
 Formation continue : L’APMEP, ainsi que l’ADIREM, s’inquiètent des projets actuels du gouvernement
pour la formation continue.
 Le point sur la formation des maîtres de mathématiques et sur les concours de recrutement
des enseignants de mathématiques.

En espérant vivement que vous pourrez répondre favorablement à notre demande, je vous prie
d’agréer, Monsieur le Ministre de l’éducation nationale, l’expression de ma très respectueuse considération.

Michel FRECHET
Président de l’APMEP