Lettre au ministre Gilles de ROBIEN

Neufchâtel en Bray, le 29 mars 2005

Michel FRECHET
Président de l’APMEP
38, rue dumont d’Aulage
76 270 NEUFCHÂTEL EN BRAY
michel.frechet@wanadoo.fr
à
Monsieur Gilles de ROBIEN
Ministre de l’Éducation Nationale
110, rue de Grenelle
75 357 PARIS

Monsieur le Ministre,

Comme je l’ai fait à plusieurs reprises avec vos prédécesseurs, je voudrais attirer votre attention sur la situation de plus en plus préoccupante de la série scientifique du lycée et notamment sur l’enseignement des mathématiques dans cette série.

Depuis quelques années, l’APMEP y dénonce l’inadéquation « horaires - programme » : les enseignants de mathématiques en série S sont placés dans l’impossibilité de traiter correctement l’ensemble du programme, aussi bien en première qu’en terminale.

Et comme l’écrit un ancien doyen de l’Inspection Générale de mathématiques dans l’une de nos publications : « deux ans de ce régime risquent fort de dégoûter à jamais de la voie scientifique l’adolescent le mieux disposé ». C’est effectivement ce que nous constatons sur le terrain et je pense que ce « régime » est l’une des raisons de la désaffection des jeunes pour les études scientifiques.

En 2003, le sujet de mathématiques du baccalauréat S fut scandaleusement difficile pour nos élèves, non pas, comme on a pu le lire dans la presse, du fait que certains exercices étaient hors programme, mais parce que la plus grande partie se situait à la marge de ce programme. Les responsables de ce sujet devaient être totalement déconnectés de la réalité pour ne pas s’être rendu compte de l’impossibilité de traiter toutes les parties du programme avec la même profondeur.

Depuis deux ans, les modalités de passation du baccalauréat ont été modifiées ; L’APMEP a accompagné ces changements : plusieurs rencontres ont eu lieu, en particulier avec l’Inspection Générale de Mathématiques, dont le doyen nous a consultés sur ces évolutions.

Nous avons alors fait part à Monsieur MOISAN à la fois de notre satisfaction concernant certains points, mais aussi de fortes réserves, en particulier au sujet des Restitutions Organisées de Connaissances (ROC).

Comment, en effet, préparer sérieusement nos élèves à ce type d’épreuve supplémentaire alors que, déjà, le temps nous manquait ?

Nos inquiétudes sont devenues encore plus réelles lorsque nous avons pris connaissance de l’épreuve de mathématiques de Pondichery (31 mars 2005). Dans cette épreuve figure une ROC beaucoup trop difficile. Nous avons d’ailleurs pu confirmer cette impression en testant nos élèves dessus en temps limité : les résultats ne sont pas bons.

Aussi, je vous demande, à court terme, de prendre toutes les mesures nécessaires permettant d’éviter une nouvelle catastrophe au baccalauréat 2005. La série S aurait beaucoup de mal à s’en remettre.

De plus, l’APMEP souhaiterait vous rencontrer, comme je le demandais déjà à votre prédécesseur dans mon courrier du 29 mars 2005, resté sans réponse à ce jour.

Nous pourrions aborder, entre autres, lors de cette entrevue la situation de cette série scientifique qu’il est nécessaire à notre avis de repenser en profondeur.

En espérant vivement que ce courrier retiendra toute votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, l’expression de ma très respectueuse considération.

Michel FRECHET
Président de l’APMEP
P.J. : Courrier du 29 Mars 2005.

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