Réunion de la commission LEGT samedi 26 janvier 2008

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de la commission LEGT des 26 & 27 janvier 2008.

Présents : D. Vergès (Bordeaux), O. Maupu (Orléans), G. Bouvart (Nancy), M.C. Palandjian (Toulouse), P. Pombourcq (Toulouse), C. Combelles (Aix-Marseille), F. Laroche (Montpellier).

En attendant la réforme du Lycée les participants ont essayé de réfléchir ensemble à des questions d’actualité. Les discussions furent parfois animées et ont montré diverses manières d’appréhender le présent et le futur…

Par ailleurs, suite à un courrier envoyé à X. Darcos, P. Pombourcq et C. Combelles doivent rencontrer M. Sherringham, conseiller de X. Darcos, au cours du mois de Février.

 

L’épreuve pratique en TS

Rien de bien neuf depuis les journées de Besançon. Le ministère n’a toujours pas pris de décision sur l’épreuve finale ; ce retard commence à démobiliser une partie des professeurs mais il n’a peut-être pas grande signification vu l’ambiance d’attentisme actuelle.

La demande de ressources est importante, par exemple sur le site APMEP (la brochure que vient de publier Jacques Lubzanski aura certainement un grand succés : télécharger la brochure). G. Bouvart montre quelques exemples intéressants de sujets rédigés. Quant aux logiciels, Géogebra a un gros succès, mais il reste des défenseurs de Geoplan et Geospace…

Les établissements doivent s’adresser à leur Région pour s’équiper, le matériel reste trop souvent insuffisant, voire obsolète, mais l’annonce de l’épreuve pratique a créé une dynamique et amplifié les demandes d’équipement et de logiciels… Il faut également rester vigilants, particulièrement sur les possibilités d’utilisation des logiciels libres : ils sont particulièrement bien adaptés car les élèves peuvent les utiliser facilement sur un ordinateur familial.

Tout le monde est d’accord pour reconnaître l’impact positif sur les élèves d’un travail en salle informatique, et ce à tous les niveaux, mais tous aussi regrettent de n’avoir pas suffisamment de temps pour le faire régulièrement (Seconde, Première S, etc.).

 

Mathématiques et informatique

Est-il temps de développer un enseignement d’informatique ? Ca ne semble pas ridicule à l’heure où la carte des options va sans doute être refondue ; il y aurait une complémentarité certaine à avoir une ou deux heures en plus pour cet enseignement à côté des maths (un peu comme en spé maths de TL : algorithmique, petite programmation, etc.).

Les cours pourraient être assurés par des enseignants de mathématiques volontaires : beaucoup maintenant ont des compétences en informatique ; il semble possible d’aménager une spécialisation optionnelle, par exemple par le biais d’une mention complémentaire « Informatique » au(x) CAPES.

 

La réforme du Lycée

Gros sujet : vu le peu d’information dont nous disposons les points de vue furent divers…Cependant, deux mouvements semblent se dessiner : tout d’abord, les rapports de l’OCDE et les résultats de PISA font apparaître un trop grand nombre d’élèves très faibles dans notre population scolaire.

Les élèves qui n’ont jamais redoublé ont des résultats très honorables, mais notre système ne sait manifestement pas s’occuper des élèves en difficulté (ceci est une des principales raisons des mauvais résultats PISA 2006). L’OCDE préconise dans son dernier rapport de faire de la sélection le plus tard possible. Ce conseil s’adresse sans doute en priorité à certains pays qui pratiquent une sélection précoce, mais il est évident que la question des élèves en difficulté tout comme la question de l’organisation de l’orientation doivent être vues comme des priorités dans toute réflexion sur l’évolution du système.

Le deuxième mouvement concerne l’enseignement professionnel. La France est un des seuls pays ayant trois filières différentes : générale, technologique et professionnelle. Vont-elles survivre ? L’instauration du bac pro en 3 ans nous apparaît comme un premier mouvement pour rapprocher les filières technologiques et professionnelles. Mais est-ce faisable ? Est-ce pertinent ? Certes les lycéens professionnels tentent souvent désormais de poursuivre des études supérieures et relever le niveau de leur enseignement général pourrait les aider à y réussir, mais ne va-t-on pas dans le même temps mettre en difficulté des élèves les plus fragiles ? La qualité des filières technologiques françaises ne va-t-elle pas être mise en péril ? Nous sommes preplexes devant ces évolutions : concertation et expérimentation nous semblent indispensables avant de prendre des décisions définitives.

Pour les Secondes l’organisation semble globalement satisfaisante, mis à part la question des options de détermination qui ne jouent pas leur rôle ; il est question de les remplacer par des « options de découverte ». Le rapport de l’IG sur la section S en propose une par trimestre, nous pensons qu’un trimestre est trop court pour développer un enseignement qui ait quelque impact. L’APMEP réaffirme son attachement à l’option Sciences, et les tentatives d’option scientifique excluant les mathématiques, bien que très marginales, nous inquiètent sérieusement. Les mathématiques font-elles encore figure d’épouvantail auprès de nos décideurs en 2008 ? Ce serait fort dommage vu que c’est toujours un domaine d’excellence pour la science française, aussi bien en recherche fondamentale qu’appliquée.

Pour le cycle terminal le rapport de l’IG sur la série S soumet l’idée d’un tronc commun pour certaines disciplines et de modules déclinés en mineure et majeure. En ce qui concerne les mathématiques, vu l’hétérogénéité des niveaux acquis en fin de seconde et les différences dans les vitesses d’apprentissage et de réalisation des élèves, un tronc commun unique nous semble peu propice à des apprentissages réfléchis et motivants… Sur la base de l’existant, nous avons tenté d’imaginer une organisation compatible avec les projets qui semblent transparaître des interviews du ministre, organisation qui ne détruirait pas totalement l’enseignement des mathématiques. Il nous semble que l’on peut distinguer trois niveaux d’apprentissage (grosso-modo) : pour la classe de première on aurait par exemple le schéma suivant

Niveau équivalent actuel horaire possible contenus : on peut penser à
1N1 1L faibles, 1STG faibles, 1ES sans option maths 3 ou 2+(1) mathématiques du citoyen : pourcentages, stats et probas (bases), suites (bases), fonctions (bases), systèmes linéaires
1N2 1L forts, 1STG forts, 1ES avec option, 1ST2S, 1STL Bio 5 ou 4+(1) 1N1+dérivées, limites, suites, équations, matrices, probas et stats
1N3 1S, 1STI, 1STL Physique/Chimie 7 ou 6+(1) 1N1+1N2+géométrie, trigo, arithmétique

et la même idée en Terminale.

Cette solution semble plus réaliste que l’idée de modules superposés : la différence de niveau entre un élève actuel de 1L et de 1S par exemple est bien trop importante pour qu’un cours unique ne cause pas des dégats irréversibles dans les classes : désintérêt des uns, découragement des autres.

Évidemment un cours de niveau 3 traiterait par exemple les contenus des cours de niveau 1 et 2 plus vite que les autres groupes, ce qui laisserait davantage de temps pour acquérir un niveau satisfaisant. On peut imaginer des passerelles d’un niveau à l’autre pour assurer de la souplesse dans le système.

Divers rapports

 

Les consignes de correction au bac

Au bac S 2008 un des exercices pourrait comporter une question « avec prise d’initiative » où on évaluera la trace laissée par les élèves (ce qu’ils ont cherché, comment ils ont cherché, quelles compétences ont été utilisées).

L’évaluation de telles questions est difficile. Les collègues habitués à ce type d’exercice font remarquer qu’il existe souvent des points de passage obligés pour les élèves : ces points peuvent servir de points d’appui pour une notation cohérente ; ce n’est qu’après la correction d’un nombre suffisant de copies qu’on peut juger de la variété des démarches et de la qualité des productions.

Les réunions d’harmonisation seront plus que jamais nécessaires et promettent d’être longues ! Par ailleurs les Journées Interacadémiques des divers regroupements ont essayé, dans le prolongement des consignes de correction de 2007, de travailler sur l’évaluation au Baccalauréat. Voici les principales compétences attendues des élèves telles qu’elles ont été listées dans les documents utilisés lors de ces journées de travail.

Compétences de base :

1- Restituer et mobiliser des connaissances.
2- Appliquer une méthode.

Autres compétences :

3- Prendre des initiatives, choisir un modèle, émettre une conjecture, expérimenter.
4- Raisonner, démontrer, élaborer une démarche.
5- Evaluer, critiquer un résultat, vérifier la validité d’un résultat ou d’une méthode.
6- Rechercher et organiser l’information utile.
7- Maîtriser le lecture et le traitement de l’information.
8- Développer une démarche, mettre en forme un raisonnement.

Un texte de l’IG précisant tout cela vient d’ailleurs de paraître.

Une précision : les calculs dont les résultats sont fournis par la calculatrice, quels qu’ils soient, et y compris lorsque la calculatrice manipule le calcul formel, n’ont à être détaillés que si l’énoncé le demande. Pas question d’enlever des points à un élève qui copie le résultat de sa machine pour un calcul de dérivée si l’énoncé ne dit pas « justifier » ou « montrer que la dérivée est », etc…(question de contrat avec le candidat : il faut réduire les implicites dans les énoncés.)

Ceci dit la question de l’évaluation des élèves, et donc par ricochet celle des apprentissages nécessaires, a engendré un débat long et passionné entre tenants d’une technicité nécessaire et tenants du raisonnement seul (c’est un raccourci…). Ce débat sera certainement développé davantage à la prochaine réunion, les questions soulevées nécessitant un travail plus élaboré et construit qu’une simple discussion.

 

Pour alimenter le site

Si possible, merci de faire remonter les infos sur :

  • les problèmes divers : informatique, organisation, etc. rencontrés pour la mise en place de l’épreuve pratique et de TP informatiques (infos également demandées par l’inspection, faire éventuellement parvenir un double) ;
  • les options sciences (nouvelles ou pas)
  • toutes infos intéressantes évidemment…

 

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