Conférence de clôture

La mathématisation du temps épuise-t-elle la question du temps ?

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Étienne Klein
Physicien au CEA, Professeur à l’École Centrale et docteur en philosophie des sciences.
Auteur, notamment, de « Les tactiques de Chronos ».

« Dès que l’on tente de saisir la nature du temps, on la voit se perdre dans des brumes énigmatiques...
Et, si on la mathématise, elle se désincarne en perdant toute saveur. Penser le temps, serait-ce comme labourer la mer ? »

Le temps n’est pas un objet, en tout cas pas un objet comme les autres, notamment parce que nul ne l’a jamais vu face à face, nul ne l’a senti ni entendu ni touché. Or - fait curieux -nous ne doutons pratiquement jamais de son existence ! En réalité, nous ne percevons que ses effets : nous voyons, humons, entendons, goûtons, touchons dans le temps, mais non le temps lui-même. Le vrai temps, lui, reste caché. D’où vient alors que nous accordions un tel crédit existentiel à un « être » aussi discret, qui ne nous est jamais livré comme un objet empirique et que nous ne voyons même pas aux rayons X ?
Comment la pensée a-t-elle pu considérer qu’il s’impose à nous alors qu’il ne nous fait jamais signe ?

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