Formation des enseignants

Pombourcq Pascale,
Présidente de l’APMEP
à
Madame Valérie Pécresse
Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche

Le 5 février 2009

Madame la Ministre,

Nous souhaitons par ce courrier vous faire part de nos inquiétudes quant au projet de recrutement des futurs enseignants, professeurs de collèges, de lycées, ou professeurs des écoles. L’association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public suit depuis le début, avec beaucoup d’attention, ce dossier. Les maquettes qui circulaient nous semblaient encore trop floues pour pouvoir prendre position. Mais nous sommes désormais à quelques mois de la mise en place de la réforme et de trop nombreuses questions restent, à ce jour, sans réponse. Nous avons l’impression de revivre les imprécisions et les défauts de communication qui ont entouré l’élaboration de la réforme des lycées et qui ont conduit au report de cette réforme.

Des critiques sur les IUFM ont constamment accompagné les discussions sur la réforme et bien des propos caricaturaux ont été tenus. Mais on ne peut nier la qualité actuelle de la formation des enseignants, qu’ils soient PLC ou PE. Débuter sa carrière par quelques heures en responsabilité et de nombreux stages de pratique accompagnée, débarrassé du souci du concours, est un acquis qu’il faut préserver à tout prix. Les Ministres successifs de l’Education Nationale reconnaissent qu’il est de plus en plus difficile d’enseigner ; il serait donc particulièrement malvenu de « sinistrer » la formation professionnelle des futurs enseignants sous couvert d’économies : il est des priorités sur lesquelles on ne doit pas faire d’économies.

Nous appuyons fortement la demande des universités afin que leur soit octroyé un temps suffisant pour mettre au point les maquettes de masters, ce qui se traduirait par un moratoire d’un an. La qualité des futures formations dépend. Les points suivants en particulier précisés : les modalités de stages, la rémunération des étudiants se destinant à l’enseignement, les modes d’intégration dans les universités des actuels formateurs IUFM qui ne sont pas universitaires (les situations d’une université à l’autre sont très diverses), le degré d’homogénéité des maquettes formation. Nous tenons à ce que l’enjeu prioritaire de la réforme reste la qualité du recrutement et de la formation des maîtres, et que l’accès à la profession d’enseignant ne devienne pas réservée aux étudiants fortunés ! D’autre part, nous refusons que la réforme ou son report soit un prétexte pour une année sans concours.

Nous sommes à votre entière pour vous faire part de nos propositions.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués à une formation mathématique de qualité.

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