Un point sur la nouvelle formation initiale des enseignants

Rappelons le principe de base : selon la réforme en cours, à partir de 2011, nos futurs collègues ne pourront enseigner en tant que fonctionnaire que s’ils sont titulaires d’un master (niveau Bac+5, donc) et s’ils ont réussi un concours de recrutement.

Ce principe de « masterisation » vient d’être acté par des décrets publiés au milieu des vacances d’été, malgré les contestations qui se sont exprimées l’an dernier…

Cette année (2009-2010), les étudiants qui ont réussi le concours de juin 2009 sont stagiaires (PE2, PLC2, CPE2 ; fonctionnaires, rémunérés) et seront titularisés en 2010-2011 (si leurs compétences sont validées). D’autre part, à titre transitoire, les étudiants qui réussiront le concours de juin 2010, même s’ils ne sont pas titulaires d’un master, seront directement « sur le terrain » en 2010-2011, en responsabilité (partiellement ; on ne sait pas encore dans quelle proportion…).

A partir de 2010-2011, les futurs professeurs certifiés, PLP, et professeurs des écoles pourront s’inscrire aux concours lors de la deuxième année de master ; les futurs agrégés devront avoir obtenu un master avant de se présenter au concours.

Au moment où est écrit cet article, le flou reste important à la fois sur les épreuves des concours nouveaux (à partir de la session 2011)*, sur la première année d’enseignement en tant que fonctionnaire (stagiaire), et sur les contenus et modalités des futurs masters axés sur l’enseignement, proposés aux étudiants à partir de 2010-2011. Soulignons cependant qu’a priori, n’importe quel master devrait pouvoir permettre d’enseigner (à condition d’avoir réussi un concours), et que les masters ne devront pas déboucher uniquement sur l’enseignement (ne serait-ce que pour permettre une « réorientation » à ceux qui auront échoué au concours). Ainsi un master « métiers de l’éducation et de la formation », par exemple, peut préparer aussi aux métiers d’éducateur ; et un master « mathématiques », par exemple, devrait préparer aussi au métier de chercheur.

Parmi les questions qui font débat, la place du concours de recrutement n’est pas la moindre… (Nous ne rentrerons pas ici dans le détail de toutes les possibilités, et des avantages et inconvénients de chacune !). L’APMEP a une préférence pour un concours en fin de première année de master (pour que la deuxième année permettre de se consacrer pleinement à la préparation à la fois du concours et du master).

Nous militons aussi pour une formation professionnelle consistante au cours du master, ce qui suppose, entre autres, des stages en établissement (école, collège, lycée), stages préparés et exploités dans le cadre d’une réelle « formation par l’alternance ». Une récente circulaire (20 août 2009) donne des précisions sur les stages d’observation, de pratique accompagnée, ou en responsabilité (rémunérés) proposés aux étudiants, y compris cette année. La durée de ces stages sera de 108 heures au maximum...

Par ailleurs, l’APMEP tient à favoriser l’accès à l’enseignement pour les étudiants aux capacités financières limitées, et souhaite donc des aides spécifiques, voire un « pré-recrutement » de type IPES.

* : Des groupes techniques, mis en place début septembre, doivent rendre leurs conclusions fin octobre.

Tableau résumé (exemple pour les certifiés)

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