Réunion de la CFEM sur la formation des maîtres

Le 12 septembre, s’est tenue dans les locaux de l’université Paris VII une réunion organisée par la CFEM (Commission Française pour l’Enseignement des Mathématiques) consacrée à la formation des maîtres, réunie et animée par Alain Kuzniak, son actuel président.

Rappelons que la CFEM rassemble de nombreuses institutions : la SMF (Société Mathématique de France), la SMAI (Société de Mathématiques Appliquées et Idustrielles), l’APMEP, l’ADIREM (Assemblée des Directeurs d’IREM), l’ARDM (Association pour la Rcherche en Didactique des Mathématiques), l’UPS (Union des Professeurs de Spéciales), le CNFM (Comité National Français des Mathématiciens) et l’IGEN (Inspection Générale de l’Education Nationale).
Des représentants de la COPIRELEM (commission permanente des IREM sur l’enseignement élémentaire) et de la CORFEM (Commission de Recherche sur la Formation des Enseignants de Mathématiques) étaient également conviés à cette réunion, l’IG était excusée.

Le flou et la précipitation caractérisent les projets actuels :
 les nouveaux enseignants du primaire et du secondaire seraient recrutés à la fin d’un master d’enseignement (le concours aurait lieu en fait au cours de la deuxième année du master : écrit en décembre ou janvier et oral juin), mais tout titulaire d’un master pourrait s’inscrire au concours. Les arguments avancés pour justifier ce changement évoquent tantôt des accords européens, tantôt la nécessité de revaloriser le métier et le salaire des enseignants.
 Les universités doivent prendre en charge la formation des enseignants, elles ont déjà intégré les IUFM.
 Les nouveaux masters sont censés se mettre en place à la rentrée 2009, avec un nouveau concours en 2010-2011.

Les universités doivent rendre leurs maquettes de master à l’automne 2008, alors que la forme du concours n’est pas connue, et qu’aucun cadrage national des master n’a été précisé. On parle de quatre volets dans la formation : « disciplinaire », « didactique », « professionnel » et « épistémologique ». Quant à la partie pratique sous forme de stages, c’est la grande inconnue. Les stagiaires vont-ils revenir au fond de la classe, comme au vieux temps du CPR ? Tous les étudiants iront-ils en stage ? C’est augmenter beaucoup le nombre des stagiaires ! Une période de stage en responsabilité va-t-elle perdurer, alors que l’écrit du concours se fera en cours d’année scolaire ? Ce type de stage est pourtant vu comme un moteur essentiel de la formation au métier.
Ces questions sont pour l’heure sans réponse, alors qu’elles conditionnent de manière décisive la nature de la formation universitaire en cours d’organisation.
Chacun autour de la table craint de voir se réduire la formation professionnelle ainsi que le travail de réflexion transversale sur la matière enseignée qui caractérise la formation disciplinaire dans les IUFM.

Pour les futurs enseignants, le recrutement est repoussé d’un an, le premier salaire aussi et les cotisations retraite avec ! Peut-on envisager 5 années de formation sans salaire pour les futurs enseignants ? Il est à craindre que cette perspective n’en décourage beaucoup, et des difficultés de recrutement sont à prévoir. Quant au projet de pré recrutement du type IPES, réclamé de façon unanime et promesse du candidat Sarkozy, on n’en entend plus parler dans les projets en cours.
La place de la formation continue et les possibilités de formation continue diplomante qu’ouvre la mastérisation sont aussi évoquées.

La discussion a été consensuelle sur tous ces sujets : les inquiétudes sont générales. Chacun craint une désorganisation de la formation des maîtres, et voit le risque que l’expérience amassée dans les IUFM ne soit perdue.

La CFEM se propose de rédiger un texte sur toutes ces questions, nous le diffuserons dés que possible.

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